Dernière mise à jour à 08h43 le 06/01
Photo prise le 4 janvier 2016 à l'extérieur du Terminal 3 de l'aéroport de Beijing, en Chine. (Xinhua/Li Mingfang) |
Le tourisme chinois a perdu de son attrait ces dernières années auprès des touristes d'outre-mer avec le smog comme cause principale.
La pollution de l'air est devenue la première cause qui décourage les touristes d'outre-mer envisageant de séjourner en Chine, suivi par la sûreté des aliments et la sécurité publique, selon le Rapport annuel 2016 sur le développement du tourisme entrant (Annual report of China inbound tourism development 2016) publié par l'Académie du tourisme de Chine (China Tourism Academy).
Depuis le premier semestre 2012, le nombre de touristes d'outre-mer en Chine a connu des baisses consécutives, une situation jamais enregistrée pour ce pays très riche en ressources touristiques.
Selon les statistiques de l'Académie du tourisme de Chine, la Chine a enregistré en 2013 quelque 129 millions de visites de touristes en provenance d'outre-mer, soit une baisse annuelle de 2,51% par rapport à l'année précédente, tandis qu'en 2014, ce chiffre a continué de diminuer pour s'établir à 128 millions.
Pour l'année 2015, le nombre total de visites de touristes en provenance d'outre-mer a enfin connu un léger rebond de 4,14% pour atteindre 134 millions, mais celui des touristes venant de l'étranger a diminué de 1,42% en glissement annuel. Les touristes en provenance de Hong Kong, de Macao et de Taiwan représentant 80,58% des touristes d'outre-mer dans la partie continentale de la Chine.
Pour Dai Bin, président de l'Académie du tourisme de Chine, outre les facteurs récurrents tels que la situation économique et les relations internationales, les conditions météorologiques, dont le smog en particulier, sont devenues l'un des facteurs majeurs qui affectent le développement du tourisme entrant du pays.
Selon le rapport annuel 2016, les problèmes liés à la qualité de l'air en Chine, relayés par les médias, ont énormément terni l'image internationale du tourisme chinois, et cela ne peut pas être résolu à court terme.
Pour redresser cette situation, le gouvernement chinois a renforcé les efforts en adoptant une série de mesures, dont la fermeture des usines polluantes et l'utilisation du gaz naturel pour remplacer le charbon, afin de lutter contre la pollution et réduire les jours de smog.
Grâce à ces efforts, Beijing a connu davantage de jours de ciel bleu en 2016 par rapport à 2015, tandis que la densité moyenne des PM2,5 a baissé de 9,9% en glissement annuel, selon le Bureau municipal de la protection environnementale.
La capitale chinoise a enregistré 198 jours de bonne qualité de l'air, soit une hausse de douze jours par rapport à 2015, et 39 jours de forte pollution, soit sept jours de moins.
Bien que la densité moyenne des PM2,5, particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 microns, ait baissé à 73 microgrammes par mètre cube en 2016, ce chiffre est encore 109% supérieur à la norme nationale.