Dernière mise à jour à 16h43 le 09/01
Un selfie de deux cyclistes près de la Cité interdite le 8 janvier 2017, après la dispersion du smog par un frond froid qui couvrait la ville depuis une semaine. |
Un front froid a mis fin dimanche 8 janvier au lourd smog qui persistait dans la capitale depuis une semaine. Les résidents, qui vivaient cloîtrés chez eux depuis plusieurs jours, ont enfin pu sortir pour la première fois cette année, et prendre l'air dans les parcs.
Beijing avait levé samedi soir son alerte orange à la pollution ainsi que les mesures d'urgence comme les restrictions imposées aux véhicules et la suspension de certaines usines et travail sur les chantiers, selon le centre municipal de la lutte contre la pollution..
Un ciel bleu est prévu pour les prochains jours.
La capitale chinoise dispose d'un système d'alerte à la pollution de quatre niveaux, le rouge représentant le niveau le plus élevé, suivi par l'orange, le jaune et le bleu. L'alerte orange indique un indice de la qualité de l'air dépassant200 pendant trois jours consécutifs.
Cai Qi, vice-chef du Parti et maire par intérim de Beijing, a promis de prendre des mesures plus strictes pour améliorer la qualité de l'air en 2017.
«Comme beaucoup parmi nous, j'ai pris l'habitude en début de matinée de vérifier les conditions météorologiques et l'indice de qualité de l'air. Je comprends parfaitement les craintes de la population à propos de la pollution atmosphérique», a souligné Cai.
Le maire par intérim s'est dit préoccupé par le fait que le smog persistant avait entraîné des inconvénients et présentait des risques pour la santé humaine.
He Ren, un expert représentant la Fédération du Service Volontaire de Beijing, a demandé pourquoi il existait un tel écart entre les explications officielles de la pollution et l'expérience pratique en matière de pollution atmosphérique.
La métropole a mené la «guerre» l'année dernière à l'utilisation du charbon dans les zones rurales et aux véhicules polluants. Le niveau moyen de concentration de PM2,5 (dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres et pouvant nuire à la santé) était de l'ordre de 73 microgrammes par mètre cube, soit une diminution d'environ 10% par rapport à 2015.
«Bien que nous ayons fait des progrès, la pollution atmosphérique en hiver est reste une question très grave. C'est pourquoi le gouvernement doit renforcer en 2017 la supervision et la responsabilité par rapport à l'environnement», a indiqué M. Cai.
«Les barbecues en plein air, l'incinération des déchets, la combustion de la biomasse et la poussière des routes, tous ces actes non conformes à la réglementation, sont le résultat d'une supervision laxiste et faible application de la loi », a-t-il ajouté. La capitale va mettre en place un corps de police de l'environnement dans ses 16 districts.