Le ministre de l'Environnement Zhou Shengxian a révélé que la Chine mettra en place une série de mesures plus strictes d'ici la fin du mois pour réduire la pollution de l'air.
Ces mesures renforceront les contrôles sur les PM2.5, les particules dangereuses en suspension mesurant moins de 2,5 microns de diamètre, dans les métropoles et les régions densément peuplées, a annoncé M. Zhou, en ajoutant que la réduction de la pollution de l'air serait une « longue bataille ».
Une forte pollution touche de nombreuses régions chinoises depuis le début de l'année, affectant 600 millions de personnes, selon les statistiques de la Commission pour le développement et la réforme.
Lors d'un forum consacré à l'environnement à Guiyang, capitale de la province du Guizhou dans le sud-ouest de la Chine, les experts du panel ont souligné que la Chine affiche les plus forts taux de PM2.5 du monde, ajoutant que la qualité de l'air dans 64 % des villes chinoises ne répond pas aux nouvelles normes nationales décidées en 2012.
Ding Yihui, conseiller sur le changement climatique au sein de l'Administration météorologique de la Chine, a indiqué que les grandes villes subissent une réduction significative de la quantité de lumière qu'elles reçoivent depuis les années 1980, affectant les transports et l'agriculture.
Bien que plusieurs ministères s'efforcent de réduire la pollution atmosphérique depuis des années, les réalisations restent insuffisantes. La pollution s'est également étendue aux pays voisins.
M. Zhou a expliqué qu'un plan d'action gouvernemental visant à prévenir et traiter la pollution de l'air nécessite des contrôles stricts des secteurs qui produisent de grandes quantités de déchets et d'émissions polluantes, ainsi que le renforcement des efforts pour éliminer la technologie obsolète des industries de l'acier, du ciment et de l'aluminium électrolytique.
« Le gouvernement central est déterminé à réduire les émissions des industries fortement consommatrices d'énergie et très polluantes », a promis M. Zhou.
Il a déclaré que le gouvernement poursuivra ses efforts de restructuration énergétique, car la combustion de charbon est une source majeure de pollution de l'air.
La part des sources d'énergie propre comme le gaz naturel et le méthane sera augmentée, et les projets de construction non conformes aux exigences environnementales seront interrompus, a-t-il ajouté.
M. Zhou a également souligné l'importance de la maîtrise des polluants autres que les PM2.5.
Wang Jinnan, chef adjoint de l'Académie chinoise de planification environnementale, a estimé que le gouvernement se penchait davantage sur l'amélioration de la qualité de l'air, avec de nouveaux contrôles visant plusieurs polluants et leurs sources, ainsi que grâce à une coopération renforcée entre les ministères.
Chai Fahe, directeur adjoint de l'Académie chinoise de recherche en sciences de l'environnement, a jugé que les ministères et les instituts de recherche devraient établir un inventaire national officiel des émissions polluantes et mettre en œuvre un système de surveillance efficace pour prévenir et traiter le problème de la pollution atmosphérique.