Annoncé entre 9h et 10h (locales, 8h et 9h GMT) ce lundi après son report la veille, le déplacement de la délégation des rebelles centrafricains de Séléka pour les discussions à Libreville au Gabon en vue d'une solution à la crise qui les opposent au pouvoir du président François Bozizé, n'a toujours pas eu lieu, a appris Xinhua d'un responsable de la rébellion.
"L'avion n'est pas encore arrivé et nous n'avons non plus eu aucun signal de Bangui", a déclaré le colonel Kader Kédégard, aide de camp de Michel Am Nondokro Djotodia, ex-fonctionnaire du ministère centrafricain des Affaires étrangères et ex-consul à Nyala au Soudan porté à la tête de la rébellion apparue le 10 décembre pour renverser le régime de François Bozizé.
Conduite par son leader, la délégation de l'alliance Séléka est censée être transportée jusqu'à la capitale par un vol des Nations Unies, dont les raisons de son report dimanche restent non connues, selon son porte-parole militaire, le colonel Michel Narkoyo.
Au moment où cette attente persiste, le climat sociopolitique à Bangui, caractérisé par un calme précaire avec un couvre-feu nocturne (entre 19h et 5h), est apparue alourdi lundi matin. Les écoles de la capitale ont appelé les parents à garder leurs enfants chez eux. Ce qui laisse penser à une reprise des hostilités entre le pouvoir et Séléka.
Les négociations de paix prévues sous l'égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC, organisation régionale à laquelle la République centrafricaine appartient) à Libreville sont programmées dès cette semaine. Aucun calendrier n'a encore été arrêté.