La Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la Guinée a décidé de proroger de deux jours le délai de clôture des opérations de révision des listes électorales, qui prendront fin le 14 mai, au lieu du 12 mai, a-t- on appris de bonne source dimanche.
Cette décision a été motivée par la mobilisation qui entoure ces opérations. Au niveau de certains points d'enrôlement, les agents recenseurs ont du mal à faire face à l'affluence. De longues files sont perceptibles depuis vendredi, dans la plupart des communes.
"Cela fait deux jours que je fais la queue devant le lieu de recensement, sans obtenir gain de cause, vu l'affluence, qui est devenue considérable, à mesure que l'on approche de la date butoir des opérations", témoigne Ly Boubacar, commerçant vivant dans la commune de Ratoma.
Ce genre de témoignages sont légion, au niveau des Commissions administratives de révision des listes électorales (CARLES). Certains citoyens pointent un doigt accusateur sur les agents chargés des enrôlements, les accusant de favoritisme, à l'endroit de certaines personnes au détriment d'autres. Ce que O.D, agent recenseur, interrogé par un reporter de xinhua dément.
A ces difficultés, il faut ajouter la rupture de consommables enregistrées au niveau de certains points d'enrôlement des électeurs, où des manques d'encre et de papiers pour les imprimantes, qui compromettent la révision des listes.
Cette prorogation des enrôlements doivent être saluée par les populations, dont l'engouement pour cette révision des listes ne serait pas que pour des fins électorales, mais elles savent que la carte d'électeur est sollicitée pour la constitution de documents d'identité et de voyage.