Les acteurs politiques guinéens sont finalement parvenus à la signature d'un accord, au terme d'un processus de dialogue qui a connu des moments d'interruption.
Il a fallu de la perspicacité de la part du collège de facilitateurs, dirigé par le diplomate onusien Saïd Djinnit pour recoller les morceaux. Et ramener l'opposition autour de la table, afin que cet accord global puisse être parafé mercredi.
Avec cet accord, il y a lieu d'espérer que le processus de transition aboutisse enfin à la tenue d'élections législatives "libres et crédibles". C'est tout le souhait de bien des gens, pour qui la transition guinéenne n'a que trop duré.
A la veille de la signature de cet accord, les alliances de l'opposition ont adressé une correspondance aux facilitateurs du dialogue politique, dans laquelle elles ont fait "quelques suggestions susceptibles de contribuer efficacement à l'amélioration de la transparence et de l'équité des opérations prévues dans le cadre de ce planning".
Il s'agit principalement des "délais liés à la période de révision complémentaire du fichier et à la durée de l'affichage des listes électorales provisoires.'' L'opposition suggère en effet que ces délais fixés à 7 jours pour chacune de ces deux tâches soient portés respectivement à 21 jours et 14 jours afin de donner "les meilleures chances de réussite à ces opérations qui ont un impact considérable sur la transparence du processus électoral".
Le changement souhaité par l'opposition permettra également "l'élaboration, à partir de ce planning d'opérations, d'un chronogramme mieux adapté aux conditions climatiques locales'', a sollicité l'opposition guinéenne.
Selon cette proposition de l'opposition, le scrutin proprement dit pourrait se dérouler aux environs du 29 septembre 2013.
Il conviendrait aussi de rappeler qu'au terme des travaux de ce dialogue qui ont abouti mardi à cet accord, dont la signature s'est déroulée mercredi, le Facilitateur international du dialogue inter-guinéen Saïd Djinnit a indiqué que "les parties se sont mises d'accord sur toutes les questions inscrites à l'ordre du jour de ce dialogue, à savoir "les questions liées à l'opérateur technique et au fichier électoral, le fonctionnement de la CENI, le vote des Guinéens de l'extérieur, le chronogramme électoral".
Le diplomate onusien a ensuite salué "au nom de la facilitation, et au nom de la communauté internationale l'esprit de compromis qui a prévalu tout au long du dialogue. Les parties sont parvenues à ce point d'accord grâce à leur sens du compromis et aux concessions mutuelles, consenties aussi bien par la Mouvance Présidentielle que par l'Opposition".
"Ce soir, les Guinéens et les Guinéennes, ont toutes les raisons de se réjouir de cet événement. Aujourd'hui, la Guinée s'est enrichie d'un consensus qui a émergé sur tous les points qui faisaient l'objet de divergence entre les différentes parties au dialogue", a souligné Saïd Djinnit.
Et à la sortie de la cérémonie de signature de cet accord global, les participants à l'événement devaient être reçus par le président Alpha Condé.