Le ministère public de l'Egypte a décidé mercredi de prolonger la détention de huit responsables des Frères musulmans (FM) pour 15 jours supplémentaires en attendant les enquêtes sur des accusations d'incitation à la violence et aux meurtres, selon l'agence de presse officielle MENA.
Les détenus comprennent le chef adjoint des Frères musulmans Khairat al-Chater, l'ancien haut dirigeant Mahdi Akef et le chef du parti de la liberté et de la justice (FJP), Mohamed Saad al- Katatni.
De nombreuses accusations ont été lancées contre des membres supérieurs des Frères musulmans depuis l'éviction du président Mohamed Morsi le 3 juillet.
Samedi, le ministère public a ordonné de geler les avoirs de 14 hautes personnalités des Frères musulmans, du parti salafiste et du groupe extrémiste al-Islamiya Al-Jamaa, y compris le haut dirigeant des Frères musulmans Mohamed Badie, un membre dirigeant Mohamed al-Beltagi, le vice-président du FJP Essam al-Erian et le prêcheur islamique Safwat Hegazi.
Ils sont accusés d'incitation à la violence devant le siège de la Garde républicaine au Caire et à la place Nahdah à Gizeh, qui a fait au moins 60 morts la semaine dernière.
Le ministère public a commencé samedi à examiner les plaintes contre M. Morsi et plusieurs dirigeants supérieurs des Frères musulmans et les membres du FJP sur leur implication présumée dans l'espionnage et le meurtre des manifestants ainsi que d'autres accusations.
Le 4 juillet, le ministère public a également ordonné une interdiction de voyage contre M. Morsi et 35 personnalités des Frères musulmans sur les enquêtes concernant le meurtre des manifestants.
Entre temps, un groupe de partisans de M. Morsi se rassemblait depuis tôt mercredi matin près du bâtiment du gouvernement au centre du Caire, pour protester contre le gouvernement intérimaire nouvellement formé qui a prêté serment mardi.