L'armée nigériane a reproché mardi aux géants pétroliers Shell et Agip la perte de 190. 000 barils de brut par jour dans les champs de pétrole du sud de l' Etat de Bayelsa.
Ce recul est à l'origine de la chute des recettes pétrolières de l'Etat, passant de 12,4 milliards de naira en mai à 9 milliards en juin, selon le chiffre d'affaires mensuel publié par le gouverneur de Bayelsa, Seriake Dickson.
Les deux compagnies pétrolières avaient déclaré une situation de force majeure sur leur production de brut à Bayelsa afin de ne pas être redevables aux consommateurs de brut.
Le cas de "Force Majeure" est un terme légal qui permet aux producteurs de pétrole de suspendre leur obligation contractuelle de fournir une offre satisfaisant la demande des consommateurs de brut, en raison de circonstances indépendantes de leur volonté.
Les compagnies avaient affirmé que la suspension était due à des niveaux de vol de pétrole non viables à Bayelsa.
Le porte-parole de la Force opérationnelle interarmées militaire (JTF) du Delta du Niger, Onyema Nwachukwu, a déclaré que la suspension aurait pu être évitée, si les compagnies avaient réagi aux rapports de la JTF.
"Deux oléoducs importants ont été fermés, mais avant cet arrêt, nos patrouilles mobiles avaient rendu compte de l'existence de fuites", a-t-il ajouté.
"Si les compagnies pétrolières avaient réagi à temps à ces rapports, les fuites auraient été colmatées et n'auraient pas entraîné la fermeture totale des oléoducs", a-t-il souligné.
"Je vous suggère de prendre une vue aérienne de toute la zone, vous verrez que la plupart des raffineries illégales anciennement en activité ont été fermées, complètement sabordées", a indiqué à la presse le porte-parole militaire.