Sept personnes ont été tuées dans une attaque d'hommes armés samedi à Bossembélé, localité du Sud-Ouest de la République centrafricaine (RCA) au nord de la capitale Bangui, a appris Xinhua de sources humanitaires rapportant des informations communiquées à elles par la Croix-Rouge centrafricaine.
"La Croix-Rouge centrafricaine a pris connaissance de la mort de sept personnes dans une attaque samedi à Bossembélé. Ils ont pris en charge une partie des corps et le reste a été fait sur place par les populations", a rapporté sous couvert d'anonymat un responsable d'un organisme humanitaire international oeuvrant en RCA, qui n'a pu préciser ni l'origine de l'attaque ni ses auteurs.
Illustration du climat de violences et d'insécurité qui persiste en RCA plus de sept mois après la prise du pouvoir le 24 mars à Bangui de Michel Djotodia, leader de l'ex-coalition rebelle de la Séléka, cette attaque survient au lendemain d'une série de heurts enregistrés la veille dans la capitale et d'autres localités du pays impliquant des éléments de cette rébellion officiellement dissoute.
Contacté par Xinhua, le secrétaire général de la Croix-Rouge centrafricaine, Albert Yomba-Eyamo, s'est montré réticent à répondre aux questions, s'empressant de dire qu'"il ne revient pas à la Croix-Rouge centrafricaine de communiquer sur ce genre de sujet". On dirait là une sorte de peur à s'exprimer qui est compréhensible dans le contexte de la crise centrafricaine actuelle.
Depuis le début de cette crise en décembre 2012 qui a valu à François Bozizé son fauteuil présidentiel également conquis par les armes dix ans auparavant, les Nations Unies recensent quelque 400 morts et 1,6 million de déplacés, un bilan revu à la hausse à plus de 3.000 décès par des sources y compris administratives internes.
En remplacement à la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC) déployée depuis plusieurs années par les pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) à laquelle la RCA appartient, une nouvelle force sous mandat de l'Union africaine (UA), la MISCA, est en cours d'opérationnalisation pour aider à stabiliser ce pays dont l'histoire est ponctuée de putschs et de rébellions.