La Somalie recourait de plus en plus au dialogue politique pour régler les difficultés et la manière dont les institutions somaliennes avaient répondu aux crises de ces trois derniers mois dans le pays permettait de nourrir l'espoir, a indiqué mardi le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Somalie, Nicholas Kay.
Le plus haut fonctionnaire des Nations Unies en Somalie a affirmé devant le Conseil de sécurité par vidéoconférence depuis Mogadiscio qu'"Aucune de ces crises ne s'est développée de manière catastrophique comme certains pessimistes l'avaient prédit".
M. Kay, qui est également Chef de la Mission d'assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), s'est félicité de ce que la récente motion de censure contre le Premier Ministre, Abdi Farah Shirdon, ait été adoptée sans effusion de sang.
"Dans la Somalie d'aujourd'hui, les différends se règlent par le débat et le vote", s'est-il félicité.
Dans le rapport qu'a présenté M. Kay aux membres du Conseil, le Secrétaire général Ban Ki-moon estime que la consolidation des institutions somaliennes est bien avancée, évoquant "l'aube d'une nouvelle ère" à Mogadiscio. Il relève également que le partenariat de la communauté internationale s'avère essentiel en cette période d'espoir et d'optimisme.
Toutefois, des défis de longue haleine continuent de se poser, a reconu le Chef de la MANUSOM, qui a rappelé l'importance de promouvoir la réconciliation aux niveaux national et régional et de réduire le nombre des régions, qui est actuellement de 18. La mise en place d'un système fédéral est en cours mais a besoin d'être accéléré, a-t-il dit, en précisant qu'un accord global était nécessaire pour déterminer le partage des pouvoirs et des ressources.