Le président français François Hollande a justifié, mardi soir à Bangui, l'intervention militaire française en République centrafricaine. "Il était temps d'agir" face aux massacres, a souligné M. Hollande dans un discours.
Avant de prononcer son discours, le chef de l'Etat français avait notamment rendu hommage aux deux soldats français tués lundi minuit par des hommes armés non identifiés lors d'un accrochage près de l'aéroport, dans le cadre d'une opération de désarmement de milices à Bangui. M. Hollande s'est recueilli devant leurs cercueils.
Les deux soldats sont morts pour la mission qui leur avait été confiée, qui se poursuit...pour pacifier cette ville et ce pays, a indiqué François Hollande, cités par les médias français.
M. Hollande a atterri à l'aéroport de Bangui, où se trouve la base des forces françaises, en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et de la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Il devait s'entretenir avec les autorités de transition centrafricaines, dont le président Michel Djotodia.
Le lundi 9 décembre 2013, peu avant minuit, une section de la force française participant à l'opération Sangaris, est prise à partie "à très courte distance", au cours d'une patrouille dans Bangui. Durant l'échange de tirs, deux parachutistes Le Quinio et Nicolas Vokaer ont été grièvement blessés. Ils ont été immédiatement pris en charge par leurs camarades, avant d'être évacués vers l'antenne chirurgicale avancée sur l'aéroport de M'Poko, où ils sont décédés des suites de leurs blessures, selon le site internet du ministère français de la Défense.