L'Egypte a octroyé des permis de séjour temporaires à 171 réfugiés syriens et palestiniens qui étaient détenus pour être entrés illégalement dans le pays, a annoncé mardi le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Badr Agdelatty.
Leur détention de plusieurs mois a provoqué les critiques des organisations des droits de l'Homme, qui ont accusé l'Egypte d'avoir procédé à de multiples arrestations et expulsions forcées des réfugiés syriens.
M. Abdelatty a fait savoir lors d'une conférence de presse que l'Egypte a accordé les visas de trois mois à 171 des 206 immigrés syriens et palestiniens, et a démenti les allégations selon lesquelles les réfugiés syriens ont été forcés de quitter le pays.
"L'Egypte n'a pas obligé les réfugiés syriens à quitter le pays", a affirmé M. Agdelatty, ajoutant qu'aucun des 206 immigrés n'avaient demandé le droit de séjour permanent en Egypte.
Le porte-parole a précisé qu'au cours de la distribution des visas la priorité a été donnée aux femmes et aux enfants, et que les dossiers des réfugiés restants seraient remis en examen par le gouvernement égyptien.
Au total 325.000 Syriens ont fui en Egypte depuis l'éclatement de la crise syrienne en mars 2011, portant le nombre des Syriens vivant dans le pays à quelque 750.000.
En dépit des difficultés auxquelles l'Egypte est confrontée, les Syriens bénéficient des mêmes droits que les Egyptiens, a souligné le porte-parole.
Après l'éviction de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi, l'Egypte a resserré les règlements d'octroi de visa d'entrée aux réfugiés syriens. Plusieurs organisations des droits de l'Homme ont fait part de leur préoccupation à l'égard du statu quo des réfugiés syriens en Egypte alors que les médias ont rapporté que ces derniers soutiennent fermement M. Morsi.