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Centrafrique : plus de 20 morts à Bangui depuis lundi, la mission française qualifiée d'échec par un ex-dirigeant de la Séléka

( Xinhua )

11.12.2013 à 13h48

Plus de vingt personnes dont cinq ex-rebelles de la Séléka (au pouvoir) et le reste des civils sont mortes depuis lundi à Bangui en marge de l'opération de désarmement de groupes armés et milices menée par l'armée française, annonce mardi à Xinhua le colonel Michel Narkoyo, ex- dirigeant de la Séléka qui qualifie cette intervention militaire d' échec.

« Depuis hier, on totalise plus de vingt morts dont cinq éléments de la Séléka. Les autres sont des civils. L'expérience montre que les Français sont venus contre les musulmans et pour les chrétiens », a déclaré dans un entretien téléphonique mardi après-midi à Xinhua l'ancien porte-parole militaire de l'ex- coalition rebelle de la Séléka aujourd'hui patron de la gendarmerie nationale centrafricaine.

Parmi les victimes civiles déclarées, il cite des commerçants musulmans lynchés par la population après le pillage de leurs commerces. « Il y a des Centrafricains, des Tchadiens, des Soudanais et même des Nigérians », précise-t-il.

En proie au chaos depuis la prise du pouvoir de Michel Djotodia, ancien fonctionnaire du ministère centrafricain des Affaires étrangères et ex-consul à Nyalla au Soudan, le 24 mars à Bangui, la République centrafricaine (RCA) est l'objet d'une intervention militaire française de quelque 1.600 hommes autorisée par un vote du Conseil de sécurité de l'Onu.

Officiellement, cette mission qui a commencé son déploiement depuis la semaine dernière en renfort à quelque 400 troupes déjà présentes sur place dans le cadre de vieux accords de défense entre Paris et Bangui, apporte son appui à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), une force multinationale sous mandat de l'Union africaine (UA).

Chargée notamment de permettre la pacification er la sécurisation de ce pays pauvre et enclavé d'Afrique centrale, cette force remplace à son tour la Force multinationale de l' Afrique centrale (FOMAC), une simple force d'interposition qui a eu du mal à éviter la confrontation armée entre le pouvoir du président déchu François Bozizé et ses adversaires de la Séléka.

« Avant son départ, Bozizé a distribué les armes et les machettes à la population de Bangui, qui entretiennent les violences dans la ville. Nous nous attendions à ce que les Français viennent désarmer des deux côtés : les ex-Séléka et les anti-Balakas (groupes d'autodéfense villageois organisés en milices contre les nouveaux maîtres de Bangui, NDLR) », relève le colonel Narkoyo.

L'ex-gendarme de deuxième classe ayant acquis ses galons de colonel dans la rébellion se dit, dans un procès d'intention, déçu par l'orientation de la mission militaire française autorisée à désarmer y compris de force les groupes armés à commencer par les ex-Séléka et ces fameuses milices dites anti-Balakas (anti- machettes) qui sèment la terreur et la désolation en RCA.

« L'expérience, insiste-t-il, a montré depuis hier qu'ils sont venus protéger les chrétiens et exposer les musulmans, parce qu' ils désarment les éléments de la Séléka et lorsque la population s' abat sur ces éléments désarmés pour les tuer, ils n'interviennent plus pour les protéger. Ils sont téléguidés par les voyous des quartiers de Bangui qui leur indiquent les maisons où habitent les éléments de la Séléka. »

De son côté, l'armée française se défend d'une mission humanitaire qui immédiatement permis de redonner espoir à une population traumatisée par les exactions des ex-rebelles qualifiés d'incontrôlés, auxquelles sont venues s'ajouter les actions de vengeance des anti-Balakas ayant fini par ouvrir la voie à un conflit intercommunautaire d'une part, puis interreligieux entre chrétiens (près de 90% de la population) et musulmans d'autre part.

Les autorités de Paris ont annoncé mardi matin la mort de deux parachutistes de cette mission suite à des échanges de tirs avec des individus armés à Bangui la veille dans la nuit. De l'avis du colonel Narkoyo, l'incident s'est produit vers 23h00 (22h00 GMT) lundi soir, au quartier Combattant.

« Ils (les soldats français, NDLR) rentraient dans les quartiers, dans les profondeurs. Ils sont allés attaqués la maison d'un lieutenant de l'armée, de l'ethnie goula (à laquelle appartient Djotodia). Les jeunes du quartier étaient tenus devant pour leur montrer la maison. La personne qui a tiré sur eux, jusqu' à présent on ne sait pas qui c'est », détaille-t-il.

« On ne sait pas s'ils sont venus nous exterminer. A l'heure où je vous parle, ils sont en train de bombarder vers PK5. Ils ont fait voler deux hélicoptères. C'est une honte. Nous n'avons pas de problème avec la France, mais c'est un échec déjà pour cette mission française en Centrafrique. Il y a le désespoir », poursuit- il comme sur un air d'inquiétude.

Après avoir conduit des patrouilles de ses éléments lundi à Bangui, le colonel Narkoyo déclare un arrêt de ces activités mardi. « Depuis le matin, on est tous à la caserne. Et comme depuis le matin je ne suis pas sorti, je ne sais pas ce qui se passe sur le terrain. Sinon, la tension est vive, ça ne va pas », avance-t-il.

A-t-il le sentiment que l'armée française est venue les chasser du pouvoir, après les propos tenus vendredi par François Hollande au sujet d'une éventuelle mise à l'écart de Michel Djotodia, accusé de n'avoir pu rien faire ou d'avoir laissé faire par au chaos que vit le pays ? « Je ne sais comment vous répondre, mais on les observe. Là où ils veulent s'arrêter, on va voir », répond l'ex-dirigeant rebelle.

Lundi, il avait annoncé le désarmement de près de 80 personnes par ces soldats français et une collaboration entre ces derniers et l'armée centrafricaine dès le lendemain. « Négatif, depuis le matin », dit-il.

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