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Les responsables du gouvernement burundais absents du dialogue inetr-burundais en Tanzanie

Xinhua | 07.01.2016 08h31

Les représentants du gouvernement burundais étaient absents au dialogue inter-burundais mercredi à Arusha, ville du nord de la Tanzanie, sous l'égide de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE).

Les responsables de l'organisation de ce dialogue ont déclaré qu'aucun représentant du gouvernement burundais n'était présent.

Toutefois, certains dirigeants d'opposition et députés burundais de l'Assemblée législative d'Afrique de l'Est étaient présents aux discussions.

Augustine Mahiga, ministre tanzanien des Affaires étrangères, de l'Afrique de l'Est, et de la Coopération régionale et internationale, a déclaré que le processus visant à mettre fin à la crise politique qui frappe depuis plusieurs mois ce pays d'Afrique de l'Est "se poursuit bel et bien" malgré quelques accrocs.

"Le processus de paix au Burundi reste en bonne voie malgré quelques signaux contraires dans les médias", a-t-il déclaré à l'ouverture de ces discussions qui doivent définir l'intégralité du processus, en vue de mettre fin au bain de sang dans lequel des centaines de personnes ont perdu la vie depuis l'annonce en avril dernier par le président Pierre Nkurunziza de son intention de briguer un nouveau mandat pour la troisième fois.

Ces pourparlers sont présidés par la Tanzanie, en sa qualité d'actuelle présidente de la CAE, par l'Angola qui préside actuellement la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) et par l'Ouganda qui a été mandaté en juin dernier pour assurer la médiation entre les différentes parties impliquées dans la crise au Burundi.

La CAE souhaite que la crise au Burundi soit réglée par le dialogue entre les parties en conflit, a déclaré M. Mahiga.

"Notre engagement fondamental est de travailler avec les dirigeants des différents groupes politiques du Burundi pour apporter la paix, la stabilité et la sécurité à leur pays", a-t-il dit.

Les troubles au Burundi, pays membre de la CAE, affectent lourdement les questions d'intégration en raison de l'insécurité et des déplacements de population car plus de 200 000 personnes ont fui leur pays pour se réfugier en Tanzanie, au Rwanda et en République démocratique du Congo (RDC).

"Les conséquences humanitaires sont lourdes", a-t-il dit, appelant toutes les parties en conflit à s'asseoir à la table des négociations pour mettre fin aux troubles.

Le secrétaire général de la CAE, le général Richard Sezibera, a déclaré que l'organisation régionale souhaitait la stabilisation du Burundi, ajoutant que tous les efforts seraient déployés pour veiller à ce que le dialogue facilité par le président ougandais Yoweri Museveni porte ses fruits.

Le gouvernement burundais avait indiqué qu'il ne participerait pas au dialogue d'Arusha, à cause des irrégularités constatées lors de l'ouverture du dialogue inter-burundais à Entebbe en Ouganda, dont la présence decertains membres de l'opposition qui étaient responsables des violences dans le pays.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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