Chine-Afrique : une opportunité commune de développement

La Chine est aujourd'hui le principal partenaire de l'Afrique pour le commerce, l'investissement, les infrastructures et les zones de coopération économique et commerciale.

Si l'on considère l'investissement et le commerce, fin 2014, les investissements chinois en Afrique avaient atteint 101 milliards de dollars. 3 100 compagnies chinoises étaient installées sur le continent africain. La même année, le total des échanges commerciaux sino-africains avait atteint 221,9 milliards de dollars et dépassera certainement les 300 milliards de dollars pour 2015.

Dans le domaine des infrastructures, la Chine va coopérer avec les pays africains pour développer trois réseaux : celui du TGV, celui des autoroutes, et le réseau aérien. En septembre 2015, 5 675 kilomètres de chemins de fer et 4 507 kilomètres de routes avaient été construits et sont en cours de construction grâce à l'aide et aux financements chinois.

Le 20 septembre dernier, le tramway d'Addis-Abeba, construit et géré par une entreprise chinoise a été mis en fonctionnement. L'Éthiopie est donc le premier pays africain à posséder un tramway moderne et ce, grâce à la Chine.

En décembre dernier, lors du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine, la Chine et l'Afrique ont décidé conjointement de faire passer leurs relations diplomatiques au niveau de partenariat stratégique global. Cela montre la volonté des deux parties de saisir l'opportunité historique du développement stratégique pour réaliser les « 10 plans de coopération » : industrialisation, modernisation de l'agriculture, construction d'infrastructures, finance, développement durable, facilitation du commerce et de l'investissement, réduction de la pauvreté et amélioration du bien-être social, santé publique, culture, paix et sécurité.

Depuis longtemps, la Chine est considérée comme une manne de développement pour l'Afrique. Elle offre à l'Afrique capitaux, technologies, produits et équipements ainsi qu'une expertise dans le développement. Les opportunités sont réciproques et le développement chinois est inséparable de celui de l'Afrique.

La Chine et l'Afrique sont donc complémentaires. Depuis 2013, l'Union africaine élabore et met en place l'Agenda 2063, dont l'objectif est d'établir des partenariats avec l'étranger et d'impulser l'industrialisation et la modernisation de l'Afrique afin de créer « L'Afrique que veulent les Africains » comme le dit cet agenda.

La Chine, qui a 30 années de développement accéléré derrière elle, possède une expertise dans les infrastructures, la sécurité alimentaire, l'industrialisation, la santé publique et les technologies numériques entre autres. Elle est en train de transformer son économie et de remettre à niveau son industrie. À l'international, elle cherche à créer des coopérations dans la production et délocaliser.

À la veille de sa visite en Afrique du Sud, Xi Jinping a déclaré dans un journal sud-africain que les pays africains de-vaient accélérer le processus de leur industrialisation et de la modernisation de leur agriculture. Ceux-ci doivent également acquérir leur indépendance économique et la souveraineté dans le développement durable.

La Chine est en plein approfondissement de sa réforme et vit une restructuration de son économie. Elle possède tous les atouts pour amener un développement mutuellement bénéfique aux les pays africains, sur la base de la complémentarité. La cohésion entre les stratégies de développement chinoise et africaine amènera certainement de nouvelles opportunités.

Cependant, la coopération sino-africaine doit être à deux sens et volontaire. En même temps qu'elles font des bénéfices, les entreprises chinoises doivent également assumer leurs responsabilités envers la société africaine, protéger l'environnement et aider les Africains à construire l'Afrique dont ils ont envie, tandis que les pays africains doivent être en mesure de fournir un environnement de coopération sûr et stable pour garantir la sécurité des ressortissants chinois et promouvoir le partenariat.