Dernière mise à jour à 08h58 le 20/01
Le ministère tunisien de l'Intérieur a décrété mardi le couvre-feu à Kasserine (province du centre-ouest) entre 18h00 et 05h00 (heure locale) suite à de violents heurts opposant les manifestants aux forces de sécurités.
Il y a des rassemblements à travers les ruelles de la ville, des pneus brûlés, des rues bloquées et des jets de pierres, alors que les forces de sécurité font usage de bombes lacrymogènes pour disperser les foules, a confirmé à Xinhua un témoin oculaire.
La crise fait suite à la mort d'un jeune diplômé en chômage Ridha Yahyaoui (28 ans) samedi dernier. Il a mis fin à sa vie en se jetant du haut d'un poteau d'électricité. Le jeune protestait contre la suppression de son nom d'une liste d'emploi.
Des médias tunisiens ont parlé d'une dizaine de blessés parmi les manifestants, à majorité jeune.
Selon la présidence du gouvernement tunisien, le chef du gouvernement Habib Essid a ordonné le limogeage du premier délégué de la province de Kasserine.
Le président de l'Assemblée des représentants du peuple (parlement), Mohamed Ennaceur, a invité les différents blocs parlementaires à tenir une réunion d'urgence convoquant tous les députés issus de Kasserine pour débattre de la situation dans la province et trouver des solutions susceptibles d'atténuer la tension.