Dernière mise à jour à 11h08 le 20/05
Les autorités sécuritaires ivoiriennes ont décidé de s'attaquer de manière frontale au fléau de la violence urbaine, rapportent jeudi les médias ivoiriens.
Selon le préfet de police d'Abidjan, Joseph Yao Kouamé, les forces de sécurité veulent donner un signal fort, en prenant de mesures fortes.
"Les unités de sécurité conjuguent leurs efforts pour juguler le phénomène de la violence urbaine, notamment le phénomène des 'microbes'", a noté M. Kouamé.
Pour les autorités sécuritaires, il convient de prendre la question à bras-le-corps compte tenu de l'ampleur du phénomène.
Pour montrer leur engagement à éradiquer le fléau dans la capitale économique ivoirienne, les forces de police ont mis en place une stratégie de lutte contre ces dangereuses bandes de mineurs.
La stratégie, qui consiste à mener une traque intense, vient de porter ses fruits avec l'arrestation de plus de 250 suspects dans les communes d'Abobo et de Yopougon, respectivement au nord et à l'ouest d'Abidjan.
La violence urbaine a atteint des proportions alarmantes ces derniers mois avec le phénomène des "microbes", un gang composé d'enfants âgés de 9 à 15 ans, qui commettent des attaques en masse et meurtres dans des quartiers d'Abidjan et des villes de l'Intérieur du pays.
Le phénomène est combattu avec acharnement, et les forces de sécurité multiplient les patrouilles pédestres et motorisées.
Pour des observateurs, ce phénomène de gang d'adolescents est inspiré du film brésilien La cité de Dieu qui s'articule autour des agressions des enfants des "Favelas", les bidonvilles brésiliens.