Dernière mise à jour à 11h08 le 20/05
A l'occasion d'une célébration jeudi de la Journée internationale des casques bleus des Nations Unies, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a rendu hommage aux plus de cent soldats de la paix morts dans l'exercice de leur fonction l'an dernier, soulignant la difficulté croissante des opérations de maintien de la paix.
"Aujourd'hui, nous nous réunissons en ce lieu de mémoire pour déposer une gerbe en l'honneur des hommes et femmes courageux qui sont morts en servant sous la bannière des Nations Unies", a déclaré M. Ban lors d'une cérémonie au siège de l'ONU à New York, rendant hommage aux casques bleus ayant perdu la vie durant l'année écoulée. Cette cérémonie a eu lieu cette année dix jours avant la date officielle de cette Journée, célébrée chaque année le 29 mai.
L'an dernier, 129 soldats de la paix issus de 50 pays ont perdu la vie en raison d'actes de malveillance, d'accidents et de la maladie, a signalé M. Ban.
"Je dédie cette gerbe aux soldats de la paix qui sont morts pour que d'autres puissent vivre", a-t-il dit.
Depuis leur création en 1948 jusqu'à ce jour, les casques bleus ont effectué 71 opérations de maintien de la paix à travers le monde. A l'heure actuelle, plus de 124.000 militaires, policiers et civils sont déployés au sein de 16 opérations de maintien de la paix sur quatre continents, a fait savoir l'ONU dans un communiqué.
"Le maintien de la paix devient de plus en plus dangereux. Trop souvent, notre personnel est pris pour cible par des groupes armés, fauteurs de troubles et des terroristes. Dans certaines régions où l'ONU opère, notre drapeau bleu est passé de bouclier à cible", a regretté M. Ban.
Le chef de l'ONU a souligné que les soldats de la paix qui ont perdu la vie l'an dernier ont travaillé dans le cadre de missions difficiles où les progrès dans les processus de paix et de réconciliation sont souvent trop lents.
"Mais leurs efforts héroïques ont fait une différence", a-t-il toutefois ajouté, rappelant qu'au Soudan du Sud, par exemple, les casques bleus abritent plus de 177.000 personnes déplacées dans leurs bases à travers le pays.