Dernière mise à jour à 10h28 le 20/09
Le Soudan du Sud a déclaré lundi que le Soudan avait eu tort de menacer de fermer leur frontière commune, ajoutant que les questions de sécurité et de frontière entre les deux pays devaient être débattues par le biais des mécanismes convenus.
Le porte-parole du ministèreSoudan du Sudais des Affaires étrangères, Mawien Makol, a déclaré à Xinhua dans une interview que Khartoum avait eu tort de recourir à la menace de fermeture des frontières dans le cadre des accusations réciproques de soutien aux rebelles qu'échangent les deux pays depuis longtemps.
Dimanche, le Soudan a menacé de fermer sa frontière avec le Soudan du Sud si Juba refusait d'expulser les groupes rebelles soudanais de son territoire, comme convenu entre les deux pays, dans un délai de 21 jours.
M. Makol a déclaré qu'il y avait un "forum" de sécurité, mécanisme convenu en 2012 pour permettre aux deux pays de discuter de ces questions, et que la manœuvre du Soudan "n'aidera pas à résoudre ces questions".
Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, après plus de vingt années de guerre civile. Les relations entre les deux pays étaient tendues depuis longtemps en raison de litiges sur plusieurs questions, mais la visite à Khartoum le mois dernier du premier vice-président du Soudan du Sud, Taban Deng Gai, avait été perçue par certains comme marquant le début d'un dégel entre les deux pays.
"Le Soudan du Sud veut s'appuyer sur le fait que la visite du premier vice-président au Soudan était un grand succès", a déclaré M. Makol.
Lors de la visite de M. Gai en août, les deux pays ont convenu de refuser aux forces rebelles la possibilité d'établir des bases de l'autre côté des frontières, et signé plusieurs accords bilatéraux sur les secteurs pétrolier et minier et sur la sécurité.
Le Soudan du Sud s'est engagé à ne pas accueillir les groupes rebelles basés dans les régions soudanaises de Kordofan, du Darfour et du Nil Bleu, frontalières du Soudan du Sud.
Le Soudan a ouvert ses frontières avec le Soudan du Sud en janvier 2016, pour la première fois depuis l'indépendance du pays en 2011.
Le Soudan du Sud, pays pétrolifère, est dépendant des oléoducs du Soudan pour exporter son pétrole brut. Ce pays, le plus jeune au monde, est plongé dans une guerre civile opposant ses dirigeants rivaux depuis décembre 2013.