Dernière mise à jour à 08h32 le 07/12
Les agences de sécurité kenyanes ont reçu une formation sur la gestion des situations d'urgence chimiques ou nucléaires, dans le cadre du plan national de préparation aux catastrophes, afin de limiter l'impact potentiel sur la population, ont déclaré mardi des responsables.
"Nous sensibilisons les communautés pour qu'elles connaissent l'impact et la menace potentielle susceptible de survenir en cas d'attaque chimique ou bactériologique", a déclaré à Xinhua, le directeur adjopint de l'Unité nationale de gestion des catastrophes, Pius Masai, un service de la police nationale du Kenya.
La police a mis en garde récemment contre le risque d'attaques bactériologiques utilisant de l'anthrax. Selon la police, un homme du nom de Muhammed Abdi Ali est suspecté d'avoir coordonné des projets d'attentat pour le compte du groupe combattant l'État islamique (EI).
"Il est important d'alerter le public sur le fait que ces urgences chimiques et nucléaires sont communes", a déclaré M. Masai.
Doyle Manke, formateur sur la préparation face aux situations d'urgence chimique, a déclaré que la première priorité des autorités était de s'assurer que les agents de sécurité disposent d'informations adéquates pour détecter et classer par niveau de menace les attaques chimiques et biologiques.
"Nous leur apportons la formation pour savoir quoi chercher et comment éviter ces attaques", a déclaré M. Manke.
Le personnel de l'unité nationale de gestion des catastrophes a assisté à cette formation menée par des experts de détection des risques potentiels et de vigilance face aux cas d'attaque chimique.
Le Kenya a subi une catastrophe chimique de grande ampleur en février 2009 lorsqu'une citerne de pétrole s'est retournée à Sachangwan, dans l'ouest du Kenya, faisant 111 morts et 200 personnes gravement brûlées.
Cette formation de préparation aux catastrophes est assurée pour les agents en civil et en uniforme, a déclaré M. Masai. L'exercice se concentre sur l'identification de catastrophes potentielles.
"Nous pourrions avoir un incident chimique similaire à celui de Sachangwan car chaque jour, des conducteurs sur la route semblent ne pas faire attention aux citernes transportant des produits chimiques. Il y a des produits chimiques qui transitent sur nos routes chaque jour. Ces liquides peuvent être dangereux et nous voulons que la population prenne des précautions", a déclaré M. Masai.
En 2011, au moins 100 personnes sont mortes brûlées lors d'un incendie éclaté à Sinai, le long de la route de Lunga Lunga, suite à un déversement de pétrole dû à une soupape défectueuse.
L'information du public sur la menace potentielle des catastrophes chimiques permettra aux citoyens d'informer les autorités des menaces potentielles, a déclaré M. Masai.
"Les gens doivent signaler ces incidents pour que nous puissions les détecter et prendre des mesures préventives. La sensibilisation du public permet aux gens d'être informés. Nous pensons que donner aux citoyens des informations de base sur les menaces que peuvent représenter ces produits chimiques permettra d'éviter les tentatives de vol de liquides lors des situations d'urgence", a déclaré M. Masai.
Par ailleurs, M. Masai a déclaré que la prévention des urgences chimiques nécessitait que toutes les institutions manipulant des produits chimiques dans leurs laboratoires prennent des précautions.