Dernière mise à jour à 09h45 le 06/01
Le président kényan Uhuru Kenyatta a mis en garde jeudi contre les violences alors que la population du pays se prépare à des élections pour le mois d'août, déclarant que son gouvernement traitera avec fermeté ceux qui veulent menacer leurs concitoyens pour des raisons politiques.
Dans un discours dans la ville côtière de Mombasa, M. Kenyatta a indiqué que son gouvernement ne resterait pas sans réagir pendant que des politiciens incitent les Kényans à se combattre les uns les autres sur des questions politiques.
"Il n'est pas nécessaire de risquer la vie de Kényans pour des basses questions politiques", a-t-il dit.
M. Kenyatta a appelé les responsables politiques à éviter de recourir à l'insulte et à adopter une attitude politique mature, pour permettre aux gens de choisir leurs dirigeants sans coercition.
"Nous n'avons pas le temps de chercher querelle à qui que ce soit mais nous devons mettre en œuvre des projets de développement pour améliorer la vie de tous les Kényans", a-t-il ajouté.
Il a également appelé les habitants de la région côtière à se méfier de ceux qui veulent perturber la paix et l'harmonie du pays, rappelant que la région dépend en grande partie du tourisme et qu'il ne peut prospérer dans un contexte d'instabilité.
Le Kenya se prépare pour des élections en août, et les deux grands camps politiques ont adopté des positions radicalement opposées sur la manière dont le processus devrait se dérouler.
M. Kenyatta a également réaffirmé que les élections du mois d'août seraient libres et justes. Toutefois ses adversaires d'opposition ont soulevé des inquiétudes sur les problèmes juridiques et institutionnels non réglés qui sapent, selon eux, le processus.
L'opposition menace de manifester sur une proposition d'amendement à la loi électorale du pays actuellement débattue ce jeudi au Sénat.
Cette proposition d'amendement, adoptée par le Parlement le mois dernier, permettrait le vote manuel mais il permettrait aussi à la commission de transmettre manuellement les résultats des élections en cas de défaillance de la technologie de vote biométrique lors des élections du mois d'août.
La commission électorale du pays a expliqué que les dissensions politiques et les tensions sur cet amendement pourraient retarder les préparatifs des prochaines élections du pays.