Le Burkina Faso condamne l'enlèvement de deux fonctionnaires au nord du pays

Le gouvernement burkinabè a condamné jeudi l'enlèvement de deux de ses fonctionnaires travaillant dans le domaine de l'eau dans un village de la commune rurale de Tin-Akoff, province de l'Oudalan, dans la région du Sahel.

"Le Gouvernement, tout en condamnant cet acte ignoble, informe les populations que des instructions ont été données aux forces de défense et de sécurité et des contacts pris avec les pays voisins pour retrouver les deux compatriotes enlevés", affirme un communiqué signé du ministre de la Sécurité Simon Compaoré.

M. Compaoré a appelé les populations de la zone à collaborer en appelant aux numéros verts des services de sécurité en cas d'informations pouvant orienter les recherches.

Dans son communiqué, il tient à rappeler aux citoyens que la vigilance et la collaboration avec les forces de défense et de sécurité doivent être des comportements de tous les jours pour un Burkina Faso de paix et de sécurité.

Selon les explications de M. Compaoré, c'est aux environs de 10H00, ce jeudi, que deux individus armés, sur une moto, ont attaqué une équipe de la direction régionale du Ministère de l'Eau et de l'Assainissement.

"Les assaillants ont pris en otage deux personnes : un agent de la direction régionale de l'Eau et de l'Assainissement et le point focal de la direction régionale de l'eau auprès de la mairie de Tin-Akoff et sont partis avec le véhicule", a-t-il dit.

Le nord du Burkina Faso est depuis 2015 régulièrement la cible d'attaques terroristes ou d'enlèvement.

C'est dans cette zone du pays qu'un couple d'Australiens avait été enlevé le 15 janvier 2016, peu avant l'attaque terroriste sanglante de Ouagadougou revendiquée par le groupe Al-Mourabitoune, affilié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

Au Burkina Faso, plus de 70 personnes ont été tuées depuis 2015 dans des attaques terroristes alors qu'une soixantaine de suspects ont été arrêtées depuis cette date par les forces de défense et de sécurité.