Dernière mise à jour à 08h47 le 28/04
Face à l'intensification des combats en Syrie, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Stephen O'Brien, a rappelé jeudi devant le Conseil de sécurité la nécessité d'une solution politique, selon un communiqué publié jeudi par l'ONU.
Le 15 avril dernier, le peuple syrien déjà accablé de souffrances, a enduré une autre attaque "horrible", a rappelé M. O'Brien devant les membres du Conseil. Cent-vingt-cinq personnes, dont 67 enfants, ont trouvé la mort dans un attentat à la voiture piégée au point de passage de Rachidine, près des localités de Foah et Kefraya.
"Pourtant, si je mentionne cet incident, ce n'est pas seulement en raison de sa nature épouvantable, mais aussi en raison de la réponse de la communauté humanitaire, dont l'unité aurait dû également 'faire les grands titres'", a déploré le Secrétaire général adjoint, qui a également condamné l'attaque à l'arme chimique perpétrée à Khan Cheïkhoun le 4 avril.
Le Secrétaire général adjoint s'est dit gravement préoccupé par la situation dans la ville assiégée de la Ghouta, aux abords de Damas, où des civils restent piégés par des tirs d'artillerie répétés, des frappes aériennes et des combats au sol. Les dernières voies routières praticables auraient été fermées, limitant encore davantage les mouvements d'environ 400.000 habitants, auxquels l'ONU n'a pas été en mesure de prêter assistance depuis octobre 2016, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, un regain d'hostilités dans le nord de Hama y a provoqué le déplacement de près de 20.000 personnes au cours des derniers jours, a relevé M. O'Brien. À Idlib, les frappes aériennes et les tirs d'artilleries se multiplient, prenant pour cible civils et infrastructures, tandis qu'à Khan Cheïkhoun, théâtre de l'attaque précitée, le marché a été détruit par un bombardement aérien, faisant sept morts, dont un enfant, et une trentaine de blessés.
M. O'Brien a également appelé à lever les obstacles bureaucratiques à l'acheminement des convois humanitaires et la fin de la saisie des articles médicaux.