Dernière mise à jour à 09h02 le 31/05
Le président Joseph Kabila est arrivé mardi soir à Kananga, pour évaluer la situation sécuritaire qui prévaut depuis plusieurs mois dans la province du Kasaï-Central, au centre de la République démocratique du Congo (RDC).
Depuis près de neuf mois, les deux provinces des Kasaï dans le centre de la RDC sont à la proie au combat entre les forces de l'ordre et les adeptes de Kamwena Nsapu, lui-même tué il y a quelques mois dans cette partie du pays.
Dans son dernier rapport, l'ONU a dénombré des centaines de morts, plus de 1,5 million d'enfants affectés par les violences qui se sont produites dans cette province depuis la mort du chef de Bajila Kasanga, qui portait le titre de Kamwena Nsapu, en 2016 lors d'une opération des forces de l'ordre.
Selon le service de la présidence et celui du ministre de l'Intérieur sur place à Kananga, le président Joseph Kabila va s'adresser au courant de la semaine au cours d'un meeting à la population de la ville de cette province meurtrie des violences après une réunion d'évaluation de la situation avec les forces vives et sécuritaires.
Lors de son dernier discours devant le congrès, Joseph Kabila a ordonné l'installation d'une zone d'opération militaire dans cette ville de Kananga suite à l'ampleur des violences des éléments de la milice de Kamwena Nsapu contre la population civile et les forces de l'ordre, qui ont causé la mort d'une cinquantaine de policiers, selon les autorités.
Depuis quelques mois, un calme précaire règne dans cette partie du pays, mais plus de 30.000 personnes ont fui ces conflits vers la frontière avec l'Angola, selon les humanitaires qui travaillent dans la zone.