Dernière mise à jour à 09h02 le 31/05
Afin de contenir le dernier foyer du virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC), 145 bénévoles de la Croix-Rouge congolaise et des agents de santé communautaires formés par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) ont été déployés dans la province du Bas-Uele, selon un communiqué rendu public mardi par l'ONU sur son site officiel.
Ces bénévoles et agents de santé ont pour mission d'apporter des informations vitales aux populations locales, dont la plupart vivent dans des régions éloignées et difficiles d'accès le long de la frontière avec la République centrafricaine.
"Sous la coordination des autorités sanitaires nationales et en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'UNICEF a formé des bénévoles et des travailleurs communautaires sur la façon de chlorer l'eau et de désinfecter les habitations pour éviter la propagation de la maladie, ainsi que sur l'importance du lavage des mains et les moyens d'adapter les pratiques funéraires locales pour réduire les risques de contamination", a déclaré mardi un porte-parole de l'UNICEF, Christophe Boulierac.
Pour l'UNICEF, une étroite collaboration avec les agents de santé et les communautés était la meilleure façon d'informer rapidement le public sur les mesures de protection contre le virus Ebola et pour prévenir la propagation de la maladie.
M. Boulierac a précisé que le gouvernement congolais a décidé de rendre gratuit les services de santé locaux dans la zone sanitaire affectée de Likati dans le but d'encourager les gens à se rendre dans leur centre de santé local en cas de maladie.
En date du 29 mai, 19 cas d'Ebola ont été recensés par l'OMS. "Deux cas ont été confirmés en laboratoire, quatre étaient des cas probables et 13 sont des cas soupçonnés", a déclaré le porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, précisant que quatre décès - dont un confirmé en laboratoire et un probable - figurent parmi ces 19 cas.
Interrogé sur la vaccination, M. Lindmeier a déclaré que le protocole pour la vaccination éventuelle en anneaux avait été formellement approuvé par les autorités réglementaires nationales et que le gouvernement de la RDC, avec l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) et avec le soutien de l'OMS et d'autres partenaires, oeuvrait à une planification détaillée pour être prêts à utiliser le vaccin expérimental le plus tôt possible si nécessaire.
Le déploiement international de vaccins et l'expédition par la chaîne du froid vers la RDC n'ont pas été conseillés à ce stade, car il n'y avait que deux cas confirmés d'Ebola et aucun nouveau cas n'a été constaté depuis un certain temps maintenant. "Il n'y a pas de point de déclenchement automatique pour la vaccination en anneaux, mais le moment où il y aurait un nouveau cas, elle serait examinée très attentivement", a indiqué M. Lindmeier, soulignant que les autorités, MSF, l'OMS et les partenaires étaient en contact constant à ce sujet.