Dernière mise à jour à 10h02 le 07/02
Mardi, le parlement sud-africain a annoncé sa décision de reporter le discours sur l'état de la nation, alors que la pression monte demandant la démission du président Zuma.
Le porte-parole du parlement, Moloto Mothapo, a déclaré que par cette décision, le parlement voulait éviter les perturbations et le chaos qui caractérisent la séance commune annuelle du parlement depuis quatre ans.
M. Zuma devait prononcer le discours sur l'état de la nation jeudi. Mais la pression monte sur l'African National Congress (AFC, au pouvoir) pour que le parti dominant rappelle M. Zuma et le prive du droit de prononcer ce discours important, événement annuel en Afrique du Sud au cours duquel le président dresse le bilan du statut du pays.
L'Alliance Démocratique (DA, opposition) a écrit à la présidente du parlement Baleka Mbete pour qu'elle reporte le discours jusqu'à ce que M. Zuma démissionne.
"Nous avons été consternés ces quatre dernières années des perturbations, de l'anarchie et du chaos qui caractérisent cette séance commune annuelle qui, d'une certaine manière, marque l'ouverture du parlement", a constaté M. Mothapo.
Pour inciter à la démission de M. Zuma, les partis de l'opposition perturbent tous les ans depuis quatre ans le parlement lorsque M. Zuma prononce son discours sur l'état de la nation.
"Avec regret, nous en sommes venus à la conclusion qu'il est très peu probable qu'une séance commune calme du parlement ne se tienne ce jeudi", a poursuivi M. Mothapo.
M. Zuma lui-même a déjà écrit au parlement pour demander le report du discours, a souligné l'officiel.
"Nous voulons assurer aux Sud-Africains et à toute personne affectée par cette décision que ces actions sont menées dans le meilleur intérêt du parlement et du pays", a ajouté M. Mothapo.
Une nouvelle date pour le discours sur l'état de la nation sera bientôt fixée, a-t-il fait savoir.