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La mission des Nations unies refuse que le gouvernement du Soudan du Sud joue un rôle dans les enquêtes pour sévices sexuels

Xinhua | 04.03.2018 10h32

La mission de maintien de la paix des Nations unies au Soudan du Sud a rejeté la demande du gouvernement du Soudan du Sud de procéder à des enquêtes communes sur les actes d'exploitation sexuelle qu'aurait perpétré une unité de Casques bleus ghanéens affectée dans le pays d'Afrique de l'Est.

La Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) a écrit dans un communiqué que la plainte sera gérée par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI), un bureau indépendant au sein de l'ONU, car l'affaire n'est pas pénale et constitue plutôt une violation du code de conduite de l'ONU.

"Ce bureau ne fait pas partie de la MINUSS. C'est un bureau indépendant qui fait directement rapport à l'Assemblée générale des Nations unies," précise la MINUSS.

"Il est, par conséquent, approprié que ce soit le BSCI qui enquête,'' a ajouté la mission de l'ONU.

Vendredi, le Soudan du Sud a refusé l'enquête, conduite par l'ONU, sur les allégations d'exploitation sexuelle et a exigé que le gouvernement participe à l'enquête ou qu'un organe indépendant soit créé pour gérer cette question.

Le 24 février, la MINUSS a déclaré qu'après avoir reçu une plainte pour sévices sexuels le 8 février, elle avait rappelé une unité de 46 officiers de police ghanéens de la ville de Wau, au nord-ouest du pays, et qu'elle les avait placés en détention dans leur base de Juba en vue de l'enquête préliminaire.

Les membres de l'unité de police constituée ont été accusés d'avoir des relations sexuelles transactionnelles avec des femmes qui étaient sous leur protection sur le site de protection des civils de l'ONU.

La MINUSS a expliqué que la décision de retirer l'unité d'officiers de police a été prise immédiatement, sur la base de l'enquête préliminaire visant à protéger les victimes et témoins potentiels.

"Notre priorité consiste à protéger les droits et la dignité des victimes et à faire en sorte que de tels actes soient jugés dans la transparence et que les responsables soient traduits en justice," a écrit la MINUSS.

"L'approche de la MINUSS est la tolérance zéro, le refus catégorique d'excuser de tels actes ou de donner une seconde chance à leurs auteurs,'' est-il ajouté.

La mission de maintien de la paix de l'ONU a actuellement environ 17 000 Casques bleus au Soudan du Sud, notamment des soldats et des policiers dont les activités consistent à protéger les civils et à maintenir la paix dans le pays d'Afrique de l'Est, déchiré par la guerre.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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