Dernière mise à jour à 08h40 le 23/03
Suite à l'incendie d'un commissariat de police à Cosa en banlieue de Conakry, les agents de forces de l'ordre ont dispersé jeudi, à coup de gaz lacrymogène et d'eau chaude les manifestants de l'opposition guinéenne.
Selon un constat fait par un journaliste de Xinhua à Conakry, des centaines de jeunes militants de l'opposition dirigée Cellou Dalein Diallo, chef de file de l'opposition et président de l'Union de forces démocratiques de Guinée (UFDG) se sont attaqués au poste de police et ont mis le feu qui a tout décimé au passage.
Devant la volonté des partis politiques de l'opposition d'organiser la marche sur l'axe routier, le gouverneur de la ville de Conakry Général Mathurin Bangoura a annoncé la veille que cette marche est interdite, eu égard aux "risque de débordement" qui pourraient advenir.
Obligé de changer d'itinéraire, le chef de file de l'opposition et ses militants ont finalement tenu leur meeting dans la commune de Ratoma (considérée comme fief de l'opposition).
Devant ses militants et sympathisants, Cellou Dalein Diallo a rappelé que "les citoyens des communes de Conakry ont été victimes comme ceux de de l'intérieur de la fraude électorale organisée par les commissions administratives de centralisation des votes", qui ont plutôt favorisé le parti au pouvoir lors des dernières élections communes du 4 février dernier.
Selon lui, à cause des actes du président guinéen Alpha Condé, la Guinée n'avance pas, mais elle recule en violant les lois du pays sur les principes démocratiques.
Le chef de file l'opposition a invité ses militants à se battre pour l'instauration d'un Etat de droit et pour défendre les valeurs démocratiques dans le pays.