Dernière mise à jour à 08h40 le 23/03
La police a dispersé à coups de gaz lacrymogène des partisans de l'opposition qui tentaient de manifester jeudi à Abidjan pour réclamer une nouvelle Commission électorale et la suspension des sénatoriales.
Très tôt, gendarmes et policiers en grand nombre et fortement armées ont occupé la place des Martyrs, dans la commune d'Adjamé, où devraient se rassembler les manifestants à l'appel d'Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), une coalition de partis et d'organisations proches de l'ex président Laurent Gbagbo.
Avec des tirs de gaz lacrymogène, les policiers ont empêché tout rassemblement, créant une débandade généralisée dans le quartier d'Adjamé et la fermeture des commerces et services, a constaté un journaliste de Xinhua dans la capitale économique ivoirienne.
L'opposition réclame une réforme de la CEI conformément à un arrêt de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, rendu en novembre 2016, enjoignant l'Etat de Côte d'Ivoire de procéder à la modification de la CEI pour la rendre conforme aux instruments juridiques régionaux auxquels d'Etat de Côte d'Ivoire fait partie.
Pour le gouvernement ivoirien, "en l'absence d'un mécanisme électoral idéal en la matière et d'autant plus que le mandat de cette CEI, régulièrement constituée est en cours, la réforme de la composition actuelle de la CEI ne se justifie guère".
La campagne pour les sénatoriales s'est ouverte lundi en prélude au scrutin samedi avec 58 listes et 116 candidats pour 66 sièges à pourvoir, sans la participation de l'opposition.