Les ministres africains adoptent un nouveau pacte pour redynamiser le secteur de l'éducation

Les ministres africains de l'Éducation ont adopté vendredi à Nairobi, une stratégie complète pour redynamiser l'éducation officielle et le développement de compétences en accord avec l'ambition du continent de réaliser les objectifs de l'ONU 2030 et les transformations socio-économiques de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.

À l'issue d'une conférence panafricaine sur l'éducation organisée à Nairobi pendant trois jours, les ministres ont déclaré leur soutien à ce nouveau pacte visant à transformer le secteur de l'éducation en Afrique par le biais de réformes politiques d'investissements dans le secteur privé, de développement de capacités pour les enseignants et d'égalité des genres dans la scolarisation.

La secrétaire kenyane à l'Éducation, Amina Mohamed, a déclaré à la clôture de cette cérémonie que les gouvernements africains consacreraient davantage d'efforts à la réalisation des objectifs d'éducation pour tous.

"Nous avons accepté de soutenir la création de systèmes d'éducation résilients et réactifs dans le cadre d'efforts concertés pour reconstruire nos économies et améliorer les conditions de vie des gens", a observé Amina Mohamed.

Ce forum de Nairobi a été organisé par le ministère kenyan de l'Éducation en collaboration avec l'Union africaine et l'UNESCO, dans le but d'examiner les étapes de réalisation d'un accès universel à l'éducation publique du cycle primaire au cycle tertiaire.

Il y a un consensus sur la nécessité de réformer les politiques d'éducation en Afrique, d'augmenter le budget alloué et de former des partenariats stratégiques pour éliminer l'illettrisme et le déficit de compétences sur le continent, a déclaré Amina Mohamed.

"Notre déclaration appelle à une action conjointe et à une coordination améliorée pour promouvoir l'apprentissage tout au long de la vie comme base pour réaliser une transformation socio-économique", a-t-elle indiqué.

"La déclaration de Nairobi appelle également à une collaboration entre Africains pour réaliser nos ambitions les plus élevées en matière d'éducation", a-t-elle ajouté.

Dans leur communiqué, les ministres africains ont réaffirmé leur engagement à réduire les goulots d'étranglement dans la réalisation des objectifs d'éducation pour tous, parmi lesquels la pauvreté, le manque d'enseignants, la vétusté des établissements éducatifs et les coutumes archaïques.

Getachew Engida, directeur général adjoint de l'UNESCO, a indiqué que les pays africains étaient bien positionnés pour tirer les bénéfices des investissements dans l'apprentissage de compétences.

"L'Afrique est à la veille d'un décollage monumental et nous devons placer en priorité l'éducation et le développement des compétences pour résoudre ses défis économiques, sociaux et environnementaux", a observé M. Engida.

Il a souligné le rôle de la science et technologie et des innovations intelligentes comme catalyseur de transformation en Afrique.