Dernière mise à jour à 09h44 le 08/08
Félix Tshisekedi, chef de l'opposition réunie au sein du Rassemblement et président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a déposé ce mardi sa candidature pour l'élection présidentielle prévue au mois de décembre en République démocratique du Congo (RDC).
Accompagné des milliers de ses partisans depuis sa résidence située dans la périphérie de la ville de Kinshasa, Félix Tshisekedi a déposé cette candidature à 24 heures de la clôture du dépôt pour le scrutin.
Dans la même journée, d'autres candidats de l'opposition ont aussi déposé leurs candidatures alors que les tractations en vue d'un candidat commun sont toujours au point mort au sein de l'opposition.
Les éléments de la police ont fait usage de gaz lacrymogène dans la commune de Limete, fief de l'UDPS mais aussi non loin du siège de la commission électorale nationale indépendante (CENI) dans le centre-ville, pour disperser des milliers des partisans de Félix Tshisekedi qui l'accompagnait sur le boulevard principal de la ville, causant une perturbation routière.
Le président de l'UDPS et du Rassemblement de l'opposition est parmi les trois grands candidats favoris de l'opposition qui ont déjà déposé leur candidature à la présidentielle. Avant lui, Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président récemment acquitté et libéré par la Cour pénale internationale (CPI), et Vital Kamerhe, ancien président de l'Assemblée nationale, se sont aussi présentés à la CENI.
Le suspense demeure donc pour ce qui est du camp du président Joseph Kabila qui ne devrait plus, selon la constitution, briguer un nouveau mandat après en avoir assumé deux à la tête de la RDC. C'est d'ailleurs ce mardi tard dans l'après-midi que le président Kabila a réuni dans ferme privé à quelques kilomètres de la ville de Kinshasa, tous les responsables de sa coalition pour préparer le dépôt de candidature dans la journée de mercredi d'un probable candidat pour le remplacer.
Après cette réunion clôturée tard dans la soirée, aucun nom n'a filtré. L'annonce officielle est donc prévue tôt dans la matinée avant le dépôt de candidature dans la journée, selon Lambert Mende, membre de la coalition de la majorité au pouvoir et porte-parole du gouvernement de la RDC.
La tension politique est donc très vive à travers le pays, plus particulièrement dans la ville de Kinshasa à quelques heures de cette séance de dépôt de candidature à la présidentielle suite au silence du président Joseph Kabila, dont beaucoup accusent de vouloir briguer un troisième mandat. Son deuxième et dernier mandat a officiellement expiré à la fin de l'année 2016. Joseph Kabila a toujours promis qu'il va respecter la constitution de la République.