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La Chine va offrir des options de travail aux étudiants étrangers

le Quotidien du Peuple en ligne | 07.08.2018 14h07

Les restrictions vont être assouplies dans toute la Chine au sujet de l'acceptation d'emplois à temps partiel pendant l'année scolaire.

La Chine va ainsi permettre aux étudiants étrangers des universités chinoises de tout le pays d'occuper des emplois à temps partiel au cours de leurs études pour rendre le système d'enseignement supérieur du pays plus attrayant, a annoncé le ministère de l'Education dans un communiqué transmis en exclusivité au China Daily.

Le gouvernement a introduit un certain nombre de changements exploratoires permettant aux étudiants étrangers de Beijing et Shanghai d'accepter des emplois ou des stages à temps partiel hors campus aussi longtemps qu'ils obtiendront l'approbation de leurs établissements d'enseignement et des autorités administratives chargées des entrées et sorties.

En 2015, Shanghai, l'un des lieux innovateurs en matière d'éducation, a mis en œuvre une politique pilote qui permet aux étudiants étrangers diplômés d'une université chinoise d'accepter des stages ou de créer leur propre entreprise dans la Zone nationale de démonstration d'innovation de Zhangjiang jusqu'à deux ans après l'obtention de leur diplôme.

Un an plus tard, la ville a de nouveau assoupli les restrictions et a commencé à permettre aux étudiants étrangers de fonder une entreprise dans la zone au cours de leurs études.

En 2016, le ministère de la Sécurité publique a lancé de nouvelles mesures visant à permettre aux étudiants étrangers recommandés par leur université d'accueil de Beijing d'occuper des emplois à temps partiel dans des entreprises du Parc scientifique Zhongguancun de la ville ou de s'impliquer dans l'esprit d'entreprise de la région, leur permettant d'obtenir une mention « Esprit d'entreprise » ajoutée à leur visa d'étudiant.

Au début de 2017, le gouvernement central a mis en place un programme pour les étudiants étrangers titulaires d'un diplôme de troisième cycle ou qui ont suivi des cours dans des universités « de renom » qui leur permet de bénéficier de permis de travail chinois après l'obtention de leur diplôme. Auparavant, les étudiants étrangers et ceux qui ont des diplômes obtenus à l'étranger devaient avoir un minimum de deux ans d'expérience de travail en dehors de la Chine avant de pouvoir demander un visa de travail.

Selon Wang Huiyao, directeur du Centre pour la Chine et la mondialisation, un groupe de réflexion indépendant basé à Beijing, il est logique pour le pays d'élargir davantage encore ces politiques novatrices, car cela sert la stratégie de revigoration du développement de la main-d'œuvre chinoise.

Bien que ces modifications à la politique de visas soient somme toute relativement modestes et plus particulièrement ciblées, ce n'en sont toutefois pas moins des signes positifs que le gouvernement envisage d'ouvrir plus de possibilités aux étudiants étrangers d'accepter des emplois à temps partiel au cours de leurs études et d'avoir des opportunités de travail à l'obtention de leur diplôme.

Les employés étrangers peuvent donner aux entreprises nationales un avantage dans leur expansion à l'étranger, sans parler qu'il est aussi logique que ces diplômés veuillent mettre en pratique ce qu'ils ont appris, a-t-il ajouté.

D'après Fang Ruting, du bureau des étudiants étrangers de l'Université Renmin de Chine à Beijing, il y a, chez les étudiants étrangers de l'université, une demande croissante de sollicitation de stages pour profiter du développement rapide de la Chine.

L'université a travaillé avec de grandes entreprises publiques, des entreprises multinationales et des ambassades en Chine pour obtenir des opportunités de stages pour les étudiants étrangers, dit-elle.

Thomas Linnette, un étudiant australien, a décrit ces mesures d'assouplissement comme un « changement bienvenu » et a dit qu'il croit qu'il y aura une forte augmentation des étudiants qui cherchent un emploi à temps partiel et des nouveaux diplômés qui cherchent un emploi en Chine.

Etudiant à l'Université Tsinghua et âgé de 21 ans, il a terminé un stage au cabinet de conseil KPMG, où il a analysé les tendances des investissements sortants de la Chine. Il va bientôt commencer un nouveau stage dans la société de réservation de voitures avec chauffeur en ligne DidiChuxing.

« J'aime la Chine. J'ai une petite amie ici, et je suis prêt à y commencer ma vie avec elle après avoir obtenu mon diplôme », dit-il.

« La Chine connaît une croissance très rapide, avec des industries nouvelles et novatrices qui surgissent chaque jour, », a ajouté Thomas Linnette. « Je veux saisir cette occasion de croissance et me développer avec la Chine ».

(Rédacteurs :Wei SHAN, Yishuang Liu)
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