Dernière mise à jour à 09h38 le 30/10
Le Sénégal est dans l'attente de la formation d'un nouveau gouvernement, après la dissolution mercredi dans la soirée par le président sénégalais Macky Sall, de l'ancien gouvernement, pour relancer l'économie, estiment plusieurs analystes au Sénégal.
L'ancienne équipe gouvernementale de 32 ministres et trois secrétaires d'Etat a été remerciée pour leur travail accompli durant les derniers 18 mois.
Le président sénégalais a aussi limogé plusieurs de ses proches collaborateurs, dont la présidente du Conseil économique sociale et environnementale (CESE) Aminata Touré. Il n'a toutefois pas donné les raisons de ces limogeages.
Pour le quotidien pro-gouvernemental sénégalais Le Soleil, la dissolution de l'ancien gouvernement, "s'inscrit dans une dynamique d'impulser une nouvelle démarche des politiques publiques".
Il rappelé qu'avec l'équipe sortante, le président sénégalais a "réussi" à mettre en place plusieurs réformes pour satisfaire les préoccupations des Sénégalais.
"C'est dans cette perspective qu'intervient ce changement qui vise non seulement à donner un nouveau souffle, un nouveau rythme à la conduite de l'action publique, mais surtout à impulser une nouvelle démarche", a renseigné Le Soleil.
L'enseignant-chercheur et analyste politique Cheikh Diallo a estimé qu'il y a urgence à "imprimer un nouveau cap", dans la mesure où la référence des politiques publiques le Plan Sénégal émergent (PSE) est en "veilleuse" depuis six mois, au profit du Plan de Résilience économique et sociale (PRES).
Certains observateurs de la politique sénégalaise s'attendent à un vaste chamboulement dans tous les secteurs de l'Etat avec une équipe gouvernementale de technocrates compétents.
En début octobre, le président Sall a invité son gouvernement à "accélérer les réformes" dans plusieurs secteurs pour relancer l'économie.
D'après les observateurs, avec la formation d'une nouvelle équipe, les réformes seront au coeur des priorités.
Le Sénégal est frappé par le COVID-19. Cependant, le pays a échappé à la récession, les autorités tablant sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2%.
Le gouvernement a lancé son programme de relance économique, en misant sur les secteurs comme la santé, l'éducation, la formation, l'agriculture et l'industrie.