Dernière mise à jour à 08h20 le 29/12

Page d'accueil>>Chine

Bilan 2015 : la Chine construit un environnement plus amical et prospère avec l'initiative "la Ceinture et la Route"

Xinhua | 29.12.2015 08h10

Avec l'établissement officiel de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) le 25 décembre, la volonté chinoise de promouvoir l'initiative "la Ceinture et la Route" connaît un point d'orgue au terme d'une année marquée par de fructueux progrès, notamment en Asie.

L'initiative "la Ceinture et la Route", qui comprend la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du XXIe siècle, a été présentée en 2013 par le président chinois Xi Jinping et a pour ambition de bâtir un réseau d'infrastructures et de commerce reliant l'Asie à l'Europe et l'Afrique le long des anciennes Routes de la soie.

Ce projet, une fois réalisé, profitera à 4,4 milliards de personnes, soit 63% de la population mondiale.

Pour l'heure, plus de 60 pays et organisations internationales ont exprimé leur intérêt pour ce projet, tandis qu'un certain nombre de projets bilatéraux et multilatéraux ont été déjà lancés.

Beaucoup de voisins de la Chine se trouvant le long de ces routes seront non seulement les principaux partenaires en matière de coopération, mais aussi les principaux bénéficiaires. Une situation qui reflète pleinement les principes fondamentaux de la diplomatie de bon voisinage de la Chine : amitié, sincérité, bénéfices mutuels et inclusion.

UN CHŒUR, PAS UN SOLO

Depuis le lancement de l'initiative, notamment depuis le début 2015, les dirigeants chinois n'ont pas épargné leurs efforts pour aligner leur vision avec les stratégies de développement de leurs voisins, notamment l'Union économique eurasiatique (UEEA) d'inspiration russe et la Communauté de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (ASEAN), afin de promouvoir un développement commun et une coopération mutuellement bénéfique.

Soulignant que cette initiative ne se réduirait pas à un solo de la Chine, mais à un chœur des pays situés le long de ces routes, M. Xi avait indiqué en mars dernier qu'elle servira les intérêts communs des parties concernées et répondra aux exigences actuelles de coopération régionale et mondiale.

Les pays de la grande région asiatique ont réagi positivement aux propositions chinoises.

Le Pakistan, qui a élevé ses relations avec la Chine au rang de partenariat stratégique de coopération globale lors d'une visite de M. Xi en avril, a été l'un des premiers à dire oui à l'initiative, s'engageant ainsi à bâtir un couloir économique reliant son port de Gwadar (sud-ouest) à la région autonome chinoise du Xinjiang (nord-ouest).

Afin d'obtenir des résultats mutuellement bénéfiques et un développement commun, les deux pays ont accepté de former une structure de coopération dite "1+4", à savoir le Couloir économique Chine-Pakistan (CPEC) autour duquel s'articulent quatre domaines-clés : port de Gwadar, infrastructures de transport, énergie et coopération industrielle.

Amanullah Khan, président du Comité sino-pakistanais de promotion du commerce et des investissements, explique que depuis que M. Xi a présenté son initiative, la région a connu une vague de développement économique.

Le CPEC, qualifié de projet pionnier, "a donné une impulsion forte à l'économie pakistanaise", assure M. Khan en ajoutant que "les investissements chinois dans les secteurs de l'énergie et des infrastructures au Pakistan ont également favorisé la confiance des investisseurs étrangers dans ce pays d'Asie du Sud".

UNE HARMONISATION AVEC L'UEEA

Dans la région eurasienne, la plupart des voisins de la Chine ont exprimé leur volonté de lier leurs propres stratégies de développement à l'initiative "la Ceinture et la Route".

La Russie, un partenaire de coordination stratégique et global de la Chine, a accepté d'intégrer ses aspirations dans le cadre de l'UEEA, dont l'objectif principal est de former un marché unique au sein des frontières de ses pays membres d'ici 2025, à celles de l'initiative de la Ceinture économique de la Route de la Soie.

Lors de sa visite en Russie en mai dernier, M. Xi et son homologue russe Vladimir Poutine ont signé une déclaration conjointe sur l'intégration de l'initiative de la Ceinture économique de la Route de la Soie avec l'UEEA.

Selon des observateurs, la signature de cette déclaration conjointe, un autre développement majeur de l'initiative "la Ceinture et la Route" en Eurasie, revêt une grande importance pour la croissance économique de la région et du monde en général.

Lors d'un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) tenu en juillet dernier à Oufa (Russie), MM. Xi et Poutine ont convenu de faire du bloc régional une plateforme importante pour faire se coïncider la Ceinture économique de la Route de la Soie et le plan de l'UEEA.

Mars Saliev, un analyste politique kirghiz, estime que "la Ceinture et la Route" donnera une impulsion forte au développement économique des membres de l'OCS.

Rappelant le fait que le Kirghizistan a transporté ces dernières années une grande quantité de marchandises chinoises vers d'autres pays membres de l'OCS et même des pays européens, il indique que "la Ceinture et la Route" donne au Kirghizistan de nouvelles opportunités pour devenir un centre de transit important en Eurasie.

UN POTENTIEL ENORME POUR LE DEVELOPPEMENT DE L'ASEAN

Suite à l'annonce de l'initiative de la Ceinture économique de la Route de la soie au Kazakhstan en septembre 2013, M. Xi s'est rendu en Asie du Sud un mois plus tard, où il a dévoilé l'initiative de la Route de la soie maritime du XXIe siècle pour renforcer les infrastructures régionales et le commerce avec les pays de l'ASEAN.

La construction d'infrastructures et le renforcement de l'interconnectivité au sein de l'ASEAN sont essentiels à l'objectif du bloc de construire une communauté économique et de créer un marché concurrentiel de plus de 600 millions de personnes, avec la libre circulation des biens, des services, des capitaux d'investissement et de main-d'œuvre qualifiée.

Répondant à la demande des pays de l'ASEAN et présentant un énorme potentiel pour le financement du développement du bloc, l'initiative "la Ceinture et la Route" a littéralement propulsé un sain développement des relations entre la Chine et ses voisins d'Asie du Sud-Est.

En novembre, M. Xi a effectué sa première visite au Vietnam et à Singapour, deux pays-clés de l'ASEAN, depuis son investiture en tant que chef de l'Etat chinois en 2013.

Lors de ces visites, la Chine et le Vietnam ont signé un accord sur l'étude de la faisabilité d'un programme ferroviaire dans le nord du Vietnam, qui s'inscrit dans le cadre de "la Ceinture et la Route" et du plan vietnamien "Deux couloirs et un cercle économique".

Dans un discours à l'Université nationale de Singapour, M. Xi a affirmé que les pays voisins de la Chine sont des partenaires de coopération primordiaux de l'initiative "la Ceinture et la Route" et qu'ils devraient donc être les premiers à profiter des avantages de celle-ci.

Asanga Abeyagoonasekera, conseiller du ministre sri-lankais des Finances, a déclaré lors du 2e Forum pour le développement de l'ASEAN un peu plus tôt ce mois-ci que l'initiative chinoise était axée sur le développement, la coopération et l'ouverture et qu'elle se caractérisait par l'égalité et des bénéfices mutuels sur la base de la consultation, de la coopération et du partage.

Les pays les moins développés et les pays en développement devraient en bénéficier également, a-t-il souligné.

UN NOUVEAU PONT POUR LA COOPERATION ET LE DEVELOPPEMENT COMMUN

Prenant son pays pour exemple, M. Asanga a indiqué que les premières autoroutes et beaucoup d'autres projets d'infrastructures au Sri Lanka avaient été réalisés avec l'aide de la Chine et que son pays en avait pleinement bénéficié.

"L'initiative chinoise 'la Ceinture et la Route' permettra de promouvoir les échanges commerciaux mondiaux, profitera à tous les pays et améliorera les conditions de vie des peuples d'Asie, d'Afrique et d'Europe", a-t-il dit.

A l'instar des Sri-Lankais, les habitants de Si Phan Don, un archipel sur le fleuve Mékong dans la province laotienne de Champasak (sud), ont également tiré un grand profit de la coopération renforcée avec la Chine en matière d'infrastructures.

Les milliers d'habitants vivant sur certaines des grandes îles de la région ont souffert d'une pénurie chronique de biens de première nécessité pendant des décennies à cause des mauvaises conditions de transport.

Grâce à un pont construit par une entreprise chinoise, il est maintenant facile pour les habitants de Don Khong, la plus grande île de la région de Si Phan Don, de se rendre en bus et en voiture à Pakse, chef-lieu de la province, un moyen beaucoup plus sûr et rapide qu'en ferry.

"Ce pont a apporté des changements tangibles à ma vie", a confié un restaurateur d'âge mûr disant s'appeler Malaikhan.

"Désormais, on peut acheter ici presque tout ce dont nous avons besoin et les prix sont beaucoup moins élevés, peut-être inférieurs de 30 à 50% à ce qu'ils étaient", s'est réjoui cet homme qui a acheté une voiture après l'ouverture du pont à la circulation en 2014.

"J'ai entendu dire que l'entreprise chinoise construira un deuxième pont qui va relier l'île à la rive occidentale du Mékong. Je vais certainement conduire jusqu'au Cambodge si ce nouveau pont ouvre", a-t-il ajouté.

Selon Soukaseum Pakdimanivong, chef du Bureau des transports de la province de Champasak, la construction prévue de ce deuxième pont va non seulement donner un coup de fouet au tourisme au Laos comme au Cambodge, mais revêtira également une grande importance pour l'interconnectivité au sein de l'ASEAN.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :