Dernière mise à jour à 08h41 le 06/02
La Chine a annoncé vendredi qu'elle s'opposait à des sanctions unilatérales contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC), afin d'éviter de compliquer la situation.
"La Chine s'oppose à toute sanction unilatérale dans les affaires internationales", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lu Kang, lors d'une conférence de presse régulière, en réponse à une question sur d'éventuelles sanctions américaines contre la RPDC.
La Chambre des représentants des Etats-Unis a récemment proposé des sanctions contre les pays, entreprises et individus aidant la RPDC dans son programme nucléaire et celui ayant trait aux missiles balistiques, exportant des produits de luxe vers la RPDC ou travaillant avec Pyongyang dans le blanchiment d'argent, la contrefaçon ou le trafic de drogue.
"Le Conseil de sécurité des Nations unies discute actuellement d'une résolution concernant le récent essai nucléaire mené par la RPDC", a indiqué M. Lu. "Nous espérons que les parties concernées oeuvreront à trouver un compromis et éviteront de compliquer la situation".
A la question de savoir si la Chine prendra des mesures "plus sérieuses" contre la RPDC, M. Lu a indiqué que la visite à Pyongyang de Wu Dawei, représentant spécial chinois pour les affaires de la péninsule coréenne, représentait un "très sérieux effort diplomatique".
M. Wu est rentré jeudi après une visite de trois jours à Pyongyang, où il a rencontré le ministre des Affaires étrangères de la RPDC, Ri Su Yong, et le premier vice-ministre des Affaires étrangères, Kim Kye Gwan. Il s'est également entretenu avec le vice-ministre des Affaires étrangères Ri Yong Ho.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a révélé que les consultations s'étaient concentrées sur les relations entre la Chine et la RPDC et la situation sur la péninsule.
Les tensions sur la péninsule se sont aggravées après que la RPDC a déclaré avoir mené un essai de bombe à hydrogène le 6 janvier.
Mardi, la RPDC a informé trois entités des Nations unies de son intention de lancer un satellite d'observation terrestre entre le 8 et le 25 février.