Dernière mise à jour à 13h49 le 18/05
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi rencontre son homologue français, Jean-Marc Ayrault, à Beijing, capitale chinoise, le 16 mai 2016. |
La Chine a critiqué lundi une récente résolution du Parlement européen refusant de lui accorder le statut d'économie de marché et a expliqué que cette décision n'était pas constructive.
"En tant que deuxième plus grande économie mondiale et premier partenaire commercial de plus de 130 pays, la Chine est devenue un fondement pour la protection du libre-échange mondial. Nous ne voulons pas que l'on continue de regarder la Chine au travers de verres colorés", a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
La Chine a offert un marché stable et fiable et de nombreux emplois à l'Union européenne (UE). Elle espère que l'UE regardera le développement chinois de manière objective, respectera les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et remplira ses obligations dans le cadre de l'OMC, a indiqué M. Wang lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue français, Jean-Marc Ayrault, à l'issue de leur entretien.
"Que l'UE reconnaisse ou non le statut d'économie de marché de la Chine, elle doit remplir ses obligations dans le cadre de l'OMC, plutôt que les esquiver", a noté M. Wang.
Les deux ministres des Affaires étrangères ont déclaré que la Chine et la France continueraient à élargir leur coopération traditionnelle dans l'aéronautique et l'énergie nucléaire et exploreraient de nouvelles opportunités dans la finance, le développement durable, l'agriculture, les aliments et les marchés tiers.
La Chine et la France ont de grandes attentes concernant la coopération bilatérale sur le changement climatique et les affaires internationales, telles que le G20 et la question syrienne, selon les deux ministres.
La France et la Chine s'accordent sur le fait que la crise syrienne sera résolue, non pas par des moyens militaires, mais via un règlement politique caractérisé par le dialogue et l'adhésion aux résolutions de l'ONU, a indiqué M. Ayrault.
Il a également expliqué que le président français, François Hollande, était impatient d'assister au sommet du G20 en septembre à Hangzhou et que la France était prête à oeuvrer avec la Chine pour assurer le succès de l'événement.