Dernière mise à jour à 08h22 le 23/09
La visite officielle au Canada entamée mercredi par le Premier ministre chinois Li Keqiang s'inscrit dans un contexte qui voit les deux pays chercher les moyens d'approfondir davantage leurs liens bilatéraux.
La visite de M. Li, la première d'un chef de gouvernement chinois dans ce pays depuis 13 ans, survient après celle effectuée en Chine du 30 août au 6 septembre par son homologue canadien Justin Trudeau, qui a notamment participé au sommet du G20 à Hangzhou.
Solidement ancrées, les relations sino-canadiennes connaissent de grands potentiels et d'immenses opportunités de développement, a déclaré M. Li à son arrivée, avant d'ajouter que ces visites successives en un mois montrent que les deux parties prisent ces relations bilatérales.
Li Keqiang a déclaré que sa visite inaugurait formellement le mécanisme de dialogue annuel entre les chefs de gouvernement des deux pays, qu'elle approfondirait les échanges d'idées sur les questions d'intérêt commun et allait promouvoir les échanges et la coopération dans tous les domaines, avec pour objectif de donner une impulsion forte au développement des relations sino-canadiennes.
Trois semaines après s'être vus à Beijing, MM. Li et Trudeau auront un entretien à Ottawa consacré à diverses questions, dont la conclusion possible d'un accord de libre-échange, selon l'entourage de M. Trudeau.
Selon ce dernier, le Canada s'attend à ce que le commerce et les investissements, mais aussi la coopération en matière d'environnement, la collaboration juridique et judiciaire, les échanges culturels et les relations entre peuples soient évoqués.
Déjà, de nombreuses avancées ont été enregistrées à l'occasion de la récente visite de M. Trudeau en Chine. A cette occasion, le Canada a annoncé la signature d'un certain nombre d'accords et de contrats entre des entreprises des deux pays.
Ottawa a également annoncé l'ouverture de sept centres supplémentaires de demande de visa en Chine. Enfin, le Canada demandera d'ici la fin de l'année son adhésion à la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), un établissement né d'une initiative chinoise.
"Il existe aujourd'hui de bien plus grandes possibilités que par le passé d'avoir une relation plus forte et plus stable avec la Chine", a récemment déclaré M. Trudeau à Montréal, faisant écho à des propos similaires tenus à Beijing.
"Toute stratégie économique qui ignorerait la Chine, ou qui ne considérerait pas cette relation comme d'une importance cruciale, manquerait non seulement de vision, mais serait aussi irresponsable", a notamment averti Justin Trudeau.
C'est le père de ce dernier, Pierre, qui avait conduit en tant que Premier ministre les négociations ayant débouché sur l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1971. Aujourd'hui, beaucoup espèrent que son fils marche dans les pas de son père.
Les relations économiques bilatérales sont déjà consistantes, la Chine étant devenue le deuxième partenaire commercial du Canada derrière les Etats-Unis.
La coopération économique et commerciale est également l'un des moteurs de ces relations sino-canadiennes. A l'heure actuelle, les échanges commerciaux ne représentent que 1,4% du commerce extérieur chinois et 8,1% de celui du Canada.
Avec la visite de Li Keqiang, chacun espère donc voir ces relations se renforcer davantage.