Dernière mise à jour à 08h25 le 01/12
La Chine s'est engagée avec succès sur une voie de développement qui devrait déboucher d'ici 2020 sur l'édification comme prévu d'une société raisonnablement prospère dans tous les domaines, a estimé l'expert russe Alexandre Lomanov dans un récent entretien à Xinhua.
A cinq ans de la date butoir du premier des objectifs dit des Deux centenaires, la Chine parviendra à cet objectif, même si son économie connaît aujourd'hui une croissance un peu ralentie depuis son entrée dans une "nouvelle norme" de développement, confie ce professeur à l'Académie russe des sciences qui est également chercheur à l'Institut de l'Extrême-Orient à Moscou.
Ces objectifs, s'inscrivant dans le Rêve chinois appelant au "grand renouveau" du pays, sont l'édification d'une société raisonnablement prospère en 2021, année du centenaire de la création du Parti communiste chinois (PCC), et celle d'un pays socialiste moderne, prospère, fort, démocratique, culturellement avancé et harmonieux en 2049, année du centenaire de la fondation de la République populaire de Chine.
Pour le professeur Lomanov, ce que la Chine est parvenue à faire dans le cadre de sa croissance économique a modifié le paysage économique mondial et corrigé l'idée fausse selon laquelle le mode de développement occidental était la seule voie pour les pays émergents.
Alexandre Lomanov prédit qu'au cours des dix à quinze prochaines années, il est possible que la Chine devienne la première économie du monde avec un revenu par habitant rattrapant peu à peu celui de certains pays développés.
Au milieu du XXIe siècle, il approchera, voire dépassera le RNB par habitant de pays européens modérément développés, tout en restant toujours en-deça de celui des Etats-Unis, selon l'expert.
Tant la Russie que la Chine vont jouir d'un développement et d'une stabilité à long terme au cours des prochaines décennies, d'après lui, en ajoutant que ces deux pays devraient coopérer pour instaurer un système de gouvernance mondiale impartial qui ne serait pas dominé par un seul pays.
Si les circonstances le permettent, la Russie que la Chine pourraient aussi trouver de nombreuses opportunités pour travailler ensemble sur des projets économiques, pas seulement au niveau bilatéral, mais aussi régional.
Outre ses efforts pour développer l'économie nationale, la Chine devrait aussi améliorer la qualité de vie de sa population, particulièrement en ce qui concerne l'environnement, car les habitants des grandes villes frappées par la pollution ont besoin d'eau potable et d'air sain, conseille M. Lomanov.