Dernière mise à jour à 16h09 le 26/06
La Chine et la France "sont visiblement animées d'intentions positives", considère l'universitaire français Philippe Barret, auteur d'un ouvrage intitulé "N'ayez pas peur de la Chine", lors d'une interview récemment accordée à Xinhua à l'occasion de la visite du Premier ministre français Edouard Philippe en Chine.
"Cette visite s'inscrit dans la droite ligne du déplacement en Chine du président (Emmanuel) Macron en janvier dernier. Nous sommes dans une phase de consolidation", résume le sinologue, ajoutant que "les entreprises françaises ont naturellement tout à y gagner".
La principale annonce relative à ce voyage concerne la levée de l'embargo chinois sur la viande bovine française, en vigueur depuis 17 ans. Une bonne nouvelle pour les éleveurs français et l'économie hexagonale dans son ensemble.
Toutefois, il faut aller plus loin, observe M. Barret, mettant l'accent sur la nécessité de s'intéresser à la Chine "intimement". "Faire des accords commerciaux et industriels, oui, mais cela ne suffit pas (...) Il y aurait beaucoup à faire dans le domaine culturel que, jusqu'à présent, l'on ne fait pas. Ni les Français, ni les Chinois. A commencer par l'apprentissage de la langue chinoise dans l'Hexagone. La demande est pourtant importante", plaide-t-il.
"Dans le domaine des arts, à part le cinéma où certaines collaborations se sont nouées, les échanges restent balbutiants. C'est vraiment dommage, car c'est crucial", juge-t-il.
Les anciens présidents français tels que Charles de Gaulle, Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing avaient fait un effort intellectuel pour tenter de comprendre la Chine, rappelle l'expert français.