Six mois après le "mariage" entre le constructeur automobile chinois Dongfeng et le groupe français Renault, leur joint-venture baptisée Dongfeng Renault Automotive Co., Ltd tente par tous les moyens de s'assurer une bonne présence sur le marché chinois.
Cette coentreprise créée le 16 décembre 2013 a permis de concrétiser les 10 ans de "fiançailles" entre les deux géants du secteur automobile et s'efforce depuis sa naissance de combler son retard.
En seulement trois mois, elle a déjà réussi à restructurer ses canaux de vente. De plus, outre les villes de premier rang, l'entreprise renforcera sa présence dans les villes de deuxième, troisième et quatrième rangs, couvrant au total 70 villes de 25 provinces chinoises.
La production de véhicules adaptés au marché chinois est aussi l'une des priorités de la joint-venture. Cette dernière investira ainsi 500 millions de yuans pour établir un centre de recherche et de développement avec Dongfeng-Nissan dont la fonction principale sera de proposer des véhicules accessibles au marché chinois sur la base d'automobiles conçues par les centres de recherche et de développement installés dans d'autres pays.
Dotée d'un investissement total de 7,76 milliards de yuans, la nouvelle société produira 150.000 véhicules et 150.000 moteurs par an. Son premier véhicule sortira des chaînes d'assemblage chinoises en 2016.
Cependant, certains experts estiment que la marque Renault n'est pas encore assez populaire en Chine, et l'entreprise doit donc trouver le moyen de mieux la faire connaître auprès des consommateurs chinois avant le lancement d'automobiles produites en Chine.
Outre l'expansion des canaux de vente, Dongfeng Renault a aussi choisi la voie culturelle pour s'introduire dans le coeur des Chinois.
Du 15 mai au 30 juin, une exposition de photos témoignant du développement de l'entreprise Renault au fil des ans est ainsi organisée à Beijing. Les 75 oeuvres prêtées par la Collection d'art Renault ont été réalisées par Robert Doisneau, l'un des plus grands noms de la photographie du 20e siècle. Il avait été embauché par la section photo de Renault alors qu'il n'avait que 22 ans.