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Vétérinaire, profession d'avenir en Chine

le Quotidien du Peuple en ligne | 30.08.2017 13h15
Vétérinaire, profession d'avenir en Chine
Des vétérinaires pratiquent une échographie chez un chien en mai, dans un hôpital pour animaux de compagnie de Shenyang, dans la Province du Liaoning. (Fourni au China Daily).

Selon des sources de l'industrie, de plus en plus d'étudiants chinois choisissent la médecine vétérinaire comme carrière, non seulement du fait de la hausse des salaires mais aussi du fait de la demande croissante en soins pour les animaux.

Ainsi, d'après Xiong Fuqiang, chef adjoint du Parti de l'Ecole de médecine vétérinaire de l'Université agricole de Nanjing, jusqu'à 10 000 étudiants sortent diplômés dans cette spécialité chaque année en Chine, mais il manque encore plus d'1 million de vétérinaires.

« Peu d'étudiants, en particulier d'étudiantes, voulaient devenir vétérinaires dans le passé en raison d'une lourde charge de travail, de faibles salaires et d'un mauvais environnement de travail. Mais nous avons eu de bons candidats au cours des deux dernières années et plus de 60% d'entre eux sont des femmes ».

Le salaire de départ moyen pour les diplômés vétérinaires, a précisé M. Xiong, s'élève à 4 000 Yuans (503 Euros) par mois et, en trois ans, leurs gains peuvent dépasser 10 000 Yuans (1 258 Euros), soit plus que les salaires de nombreuses autres spécialités.

Zhao Yanbin, vice-président de l'école, a pour sa part souligné qu'un nombre croissant de familles chinoises sont disposées à dépenser de l'argent pour leurs animaux de compagnie, y compris pour un traitement médical coûteux.

« Les animaux partagent plus de 90% des mêmes maladies que les humains. Ils ont aussi du diabète, des maladies cardiaques et des insuffisances hépatiques », a-t-il déclaré. Mais, a-t-il ajouté, les frais médicaux pour les animaux de compagnie -qui sont soumis à moins de réglementation- peuvent être le double de ceux destinés aux humains.

Ainsi, une IRM pour animal de compagnie peut elle coûter de 2 500 à 3 000 Yuans (314 à 377 Euros), tandis qu'une dialyse coûte environ 10 000 Yuans.

D'après M. Xiong, Nanjing, une ville de 8 millions d'habitants, n'avait presque pas d'hôpitaux pour animaux de compagnie avant 2006 ; à présent, elle en compte plus de 100. Il a estimé que le marché des soins pour animaux de compagnie en Chine va augmenter de 30 à 35% par an.

« Un petit hôpital pour animaux de compagnie, qui compte moins de 10 employés, peut faire plus de 10 millions de Yuans (1,25 million d'Euros) par an », a-t-il déclaré. « Un hôpital pour animaux de compagnie affilié à notre université reçoit au moins 40 animaux par jour ».

Zhang Fuhong, 39 ans, vétérinaire diplômé de l'Université agricole du Shandong, a débuté sa carrière professionnelle en 2012 et possède maintenant un hôpital pour animaux de compagnie à Liaocheng.

« Aux yeux de beaucoup de gens, ce n'est pas un travail très respectable », a-t-il dit. « Mais il est très facile de trouver un emploi si vous faites des études de vétérinaire ».

Cependant, a souligné M. Xiong, tous les diplômés en médecine vétérinaire ne finissent pas par fournir des services médicaux directs : certains optent pour des emplois en tant que fonctionnaires ou chercheurs en médecine vétérinaire, aggravant la pénurie de vétérinaires que connait la Chine.

« Par rapport aux médecins pour humains, les vétérinaires doivent traiter différents types d'animaux et une grande variété de maladies », a-t-il précisé. « Dans une certaine mesure, ils doivent avoir plus de connaissances professionnelles et ont besoin de plus de pratique ».

Il estime que les écoles de médecine vétérinaire du pays devraient être équipées de plus d'équipements de laboratoire et que les étudiants devraient avoir une occasion d'acquérir plus d'expérience clinique pour soulager la pénurie.

Car la demande en praticiens ne montre aucun signe de ralentissement : ainsi, selon un article publié en mars dernier par le Beijing Daily, le nombre d'animaux domestiques en Chine a augmenté de 12% chaque année depuis 10 ans. La Chine est devenue le troisième marché mondial des animaux domestiques, juste derrière les États-Unis et le Japon, avec des ventes de fournitures pour chiens et chats atteignant 172 milliards de Yuans (21,64 milliards d'Euros) en 2016.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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