L'ancien président du Pakistan, Pervez Musharraf, n'a pas comparu au tribunal spécial jeudi pour faire face aux accusations de haute trahison qui pèsent contre lui, et s'est rendu dans un hôpital de Rawalpindi pour y subir un examen médical, a rapporté la police.
M. Musharraf semblait en route vers le tribunal spécial lorsqu'il a quitté son domicile d'Islamabad accompagné d'un important convoi sous haute sécurité.
Cependant, la police a par la suite affirmé que M. Musharraf était transporté à l'Institut de cardiologie des forces armées sous recommandation médicale.
Faisal Arab, juge en chef du tribunal spécial, avait ordonné l'ancien président de comparaître jeudi après quelques ajournements.
Les avocats de M. Musharraf ont tenté d'obtenir une exemption de la cour pour leur client jusqu'à lundi. Cependant, le juge a insisté pour dire qu'il devait comparaître à tout prix.
Mercredi, la cour avait laissé comprendre qu'un mandat d'arrêt serait émis si M. Musharraf ne se présentait pas en cour jeudi.
Lorsque la cour s'est enquérie des allées et venues de M. Musharraf, un officier de police de haut niveau l'a informée qu'il avait été transporté à l'hôpital car il souffrait d'un malaise.
Le procureur spécial a imploré à la cour d'émettre un mandat contre M. Musharraf, qui évite de comparaître malgré les ordres de la cour. Il a indiqué que M. Musharraf doit adopter des procédures judiciaires s'il est malade.
Auparavant, les avocats de la défense avaient prétendu que l'ancien président ne pouvait pas comparaître en cour pour des raisons de sécurité.
La police d'Islamabad a confié à la cour qu'elle avait pris toutes les mesures de sécurité nécessaires pour assurer la sécurité de l'ancien président, déployant 1.600 policiers et membres du personnel paramilitaire sur la route menant à la cour.
La police a assuré avoir fourni un véhicule pare-balles à M. Musharraf.