Mardi lors de la troisième conférence de presse de son mandat, le président français François Hollande a annoncé l'ouverture de plusieurs chantiers, notamment en matière d'économie.
"Je fixe un nouvel objectif : que d'ici 2017, pour les entreprises et les travailleurs indépendants, ce soit la fin des cotisations familiales, ce qui représente 30 milliards d'euros de charges, a annoncé le président français.
Il a indiqué qu'il fallait "donner de la visibilité aux entreprises. Nous fixerons un horizon - 2017- avec une trajectoire de prélèvements obligatoires pour les entreprises. Mon objectif est aussi une diminution de taxes - qui parfois coûtent plus cher à recouvrer que ce qu'elles rapportent. Un premier axe sera posé pour 2015", a ajouté M. Hollande.
Le gouvernement engagera sa responsabilité devant l'Assemblée sur un document qui "formalisera les engagements" du pacte de responsabilité proposé aux entreprises. Pour M. Hollande, qui a démenti "être gagné par le libéralisme", il s'agit du "plus grand compromis social depuis des décennies".
Ces mesures représentent une victoire pour le patronat. En annonçant la fin des cotisations patronales qui financent les allocations familiales (5,4 % du salaire, qui rapportent chaque année 35 milliards d'euros ), M. Hollande a accédé à l'une des principales revendications du Medef, a estimé le journal Le Monde.
"Nous ajouterons 50 000 emplois d'avenir sur 2014", s'est engagé François Hollande. Il s'agit d'une mesure phare de la politique de l'emploi du gouvernement. Selon les chiffres du ministère de l'emploi, le cap des 60 000 contrats a été dépassé fin septembre, et l'objectif des 100 000 emplois d'avenir fixé pour 2013 devrait être atteint.
"Depuis six mois le chômage des jeunes a reculé", a-t-il dit. "Il y a eu une stabilisation du chômage et une tendance se dessine. Mais nous n'avons pas encore gagné la bataille pour l'emploi", a-t-il admis, lui qui a promis tout au long de l'année 2013 une inversion de la courbe du chômage.
Le chef de l'Etat français a donné mardi après-midi une conférence de presse visant à restaurer son image auprès de ses concitoyens mais aussi des acteurs économiques de l'Hexagone.
Confronté à un chômage endémique qui persiste à avoisiner 10,5% de la population active, le président français espère redonner un regain d'espoir à ses compatriotes et parvenir à inverser la courbe de ce mal qui ronge la société française.