Le Premier ministre français, Manuel Valls, a écarté mardi tout lien entre les trois attaques perpétrées depuis samedi en France, dont une contre des policiers et deux contre des passants.
"Joué-lès-Tours samedi après-midi, Dijon dimanche soir, Nantes hier soir. Ce sont chacun, dans leur singularité des événements graves et préoccupants, même s'il n'y a pas un lien entre ces événements", a déclaré mardi matin sur Europe 1 le chef du gouvernement français.
Samedi, un homme a agressé trois policiers dans un commissariat à Joué-lès-Tours (centre-ouest) avant d'être abattu. Dimanche soir, un autre homme a fauché avec son véhicule onze personnes dans le centre-ville de Dijon (centre-est), faisant 11 blessés dont deux graves.
Puis, lundi soir, un troisième homme a renversé plusieurs personnes sur le marché de Noël de Nantes (nord-ouest), avec un bilan de 11 blessés, dont cinq graves, parmi lesquels l'automobiliste, qui s'est donné 13 coups de couteau après être descendu du véhicule.
Le Premier ministre a indiqué qu'il réunira en fin de matinée plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, "pour faire un point sur la situation" et "prendre les mesures nécessaires si elles s'imposent".
M. Valls a également déclaré "comprendre la préoccupation de nos concitoyens face à ces images choquantes, à la douleur des victimes", tout en appelant à "agir avec maîtrise, discernement et sang-froid".
"Nous faisons face à une menace terroriste et en même temps il faut distinguer chaque événement, sans rien minimiser, mais il faut laisser agir la justice pour en savoir plus pour ne jamais se précipiter pour qualifier tel ou tel acte ou tel ou tel événement", a-t-il conclu, rappelant néanmoins qu'il y a "une menace d'une ampleur jamais inégalée" en France du fait de l'implication de ressortissants français dans les filières djihadistes.