Le président vénézuélien Nicolas Maduro a demandé mardi au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon d'aider à régler le vieux différend frontalier qui oppose le Venezuela à l'Etat voisin du Guyana concernant la région de l'Essequibo.
M. Maduro a précisé avoir rappelé à son hôte les tenants de l'affaire, qui remonte aux débuts du XIXe siècle, alors que le Guyana était encore une colonie britannique. Le conflit porte sur le tracé de la frontière le long du fleuve Essequibo. Après avoir dénoncé un arbitrage international conclu en 1899, le Vénézuela devait signer en 1966 à Genève un accord avec le Royaume-Uni par lequel les deux parties s'engageaient à trouver une solution via une commission mixte.
M. Maduro a assuré mardi qu'il entendait poursuivre une diplomatie pacifique permettant de dépasser les "provocations" du Guyana et de son président, David Granger. "Je suis sûr qu'il va corriger tout ça et cesser de nuire davantage aux relations bilatérales", a-t-il espéré.
Le président vénézuélien a confirmé avoir sollicité l'aide du secrétaire général de l'ONU pour résoudre ce différend frontalier. Concrètement, Caracas réclame le retour de ce qui constituerait aujourd'hui plus de la moitié de la superficie du Guyana actuel. Appelé Guayana Esequiba côté vénézuélien, ce territoire disputé est recouvert par la dense jungle amazonienne, mais son sous-sol est réputé abriter des gisements de minéraux et peut-être de pétrole.