Dernière mise à jour à 13h17 le 26/08
Le président finlandais Sauli Niinisto a déclaré mardi qu'il était préoccupé quant à la capacité de l'espace Schengen à faire face à l'afflux massif de réfugiés.
"La libre circulation (des personnes) ne doit pas signifier une circulation incontrôlable", a déclaré M. Niinisto en s'adressant à des diplomates finlandais.
Ces propos surviennent à la suite d'appels de plus en plus pressants de différents pays composant l'espace Schengen pour restaurer les contrôles à la frontière.
Selon M. Niinisto, la crise des réfugiés était une épreuve pour l'accord de Schengen, qui supprime les contrôles de routine à la frontière entre les pays membres de l'UE.
Cet accord ne permet que des contrôles temporaires, par exemple pour assurer la sécurité suite à un événement majeur. Le nombre de réfugiés s'installant dans certains pays de Schengen a depuis suscité des débats.
L'Europe est confrontée à un conflit entre ses différentes valeurs et possibilités, a estimé M. Niinisto.
"L'honneur du monde civilisé réclame que ces gens reçoivent de l'aide, mais d'un autre côté les limites de la capacité d'accueil peuvent être atteintes", a-t-il dit.
Concernant la situation de sécrité en Finlande, M. Niinisto a déclaré que son pays n'était pas responsable de la défense des pays baltes situés plus au sud.
Il a même écarté l'idée d'une responsabilité partielle.
"De temps à autres j'entends des idées sur une responsabilité partielle dans la défense des pays baltes. Cependant, la Finlande n'est pas en mesure de fournir des garanties de sécurité à d'autres pays car la Finlande elle-même n'a aucune garantie de sécurité", a-t-il dit.