Dernière mise à jour à 08h57 le 13/01
La garde à vue de l'adolescent qui a attaqué lundi à Marseille un enseignant juif avec une machette a été prolongée de 24 heures, tandis que la victime a indiqué avoir eu le sentiment que son agresseur voulait le décapiter, a rapporté mardi la presse française.
"La garde à vue du lycéen turc soupçonné d'avoir agressé lundi à Marseille un enseignant juif et disant avoir agi 'au nom d'Allah' et du groupe Etat islamique, a été prolongée mardi de 24 heures", a indiqué mardi la radio Europe 1, citant une source judiciaire.
"La garde à vue (...) ne pourra être encore prolongée puisque dans le cas d'un mineur elle ne peut excéder 48 heures", précise la radio.
L'avocat de la victime, Me Fabrice Labi, a indiqué pour sa part que son client a "eu le sentiment" que son agresseur "voulait (le) décapiter" dans la mesure où, selon le témoignage du professeur, l'adolescent visait spécifiquement sa tête avec sa machette.
Lundi matin vers 9 heures, le jeune a violemment agressé en pleine rue l'enseignant de 35 ans avec une machette de 50 centimètres de long, le faisant tomber au sol avant de lui assener plusieurs coups avec son arme blanche.
La victime s'en est sortie avec quelques blessures aux mains et au dos, l'exemplaire de la Torah qu'il portait sur lui ayant amorti la plupart des coups, a rapporté lundi soir la chaîne de télévision France 2.
Dans un communiqué publié lundi, la présidence française a dénoncé "une agression antisémite", évoquant un acte "innommable et injustifiable".
"Cette agression antisémite à Marseille nous révulse", a déclaré pour sa part le Premier ministre Manuel Valls, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dénonçant quant à lui sur Twitter une "révoltante agression antisémite".
Une enquête a été ouverte à Marseille "des chefs de tentative d'assassinat aggravé en raison d'une appartenance religieuse" et d'"apologie du terrorisme", a fait savoir lundi le procureur de la République Brice Robin, et le parquet antiterroriste de Paris a également été saisi.
Le jeune homme, qui avait de "très bons résultats" scolaires, "destinait un couteau à des policiers qu'il comptait agresser", a ajouté le procureur.