Dernière mise à jour à 08h34 le 04/01
La France a appelé dimanche les responsables de la région du Moyen-Orient à "tout faire pour éviter l'exacerbation des tensions sectaires et religieuses", après l'exécution en Arabie saoudite d'un chef religieux chiite, qui a provoqué une vague de protestation en Iran.
"La France déplore profondément l'exécution samedi par l'Arabie saoudite de 47 personnes, dont un chef religieux chiite", a déclaré dimanche le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, dans un communiqué.
"La France rappelle son opposition constante à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances", a ajouté Romain Nadal.
Le ministère des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite a convoqué samedi l'ambassadeur d'Iran à Riyad pour protester contre la déclaration de Téhéran sur l'exécution d'un dignitaire religieux chiite Nimr al-Nimr en Arabie saoudite, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.
Le ministère saoudien de l'Intérieur a annoncé samedi l'exécution de 47 personnes sur des accusations de terrorisme, y compris le leader chiite dissident.
La plupart des personnes exécutées étaient des Saoudiens impliqués dans une série d'attaques menées par le réseau terroriste al-Qaida entre 2003 et 2006.
Nimr al-Nimr a également été accusé d'être une force motrice de manifestations anti-gouvernementales qui ont éclaté en 2011.
Ces exécutions ont provoqué des manifestations devant l'ambassade d'Arabie saoudite samedi à Téhéran, où des Iraniens ont condamné l'exécution du chef religieux chiite.
Le procureur général de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi, a annoncé dimanche que la police avait arrêté 40 manifestants qui avaient attaqué samedi soir l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran, a rapporté l'Agence de presse des ouvriers iraniens (ILNA).