Dernière mise à jour à 13h29 le 07/05
La présidente brésilienne Dilma Rousseff a promis vendredi de lutter "jusqu'au dernier jour", après qu'une commission spéciale du Sénat a recommandé qu'un procès en destitution soit ouvert contre elle.
La commission spéciale a approuvé par 15 votes contre 5 un rapport qui a conclu qu'il y avait assez de preuves pour ouvrir un procès contre Mme Rousseff pour des charges de manipulations fiscales présumées en 2014 et en 2015.
Dans un discours prononcé au palais présidentiel du Planalto, Mme Rousseff a réfuté ces allégations, insistant sur le fait qu'elle n'avait commis aucun crime.
"Je suis la preuve vivante qu'un coup d'Etat est en train d'être orchestré contre tous les progrès effectués ces 13 dernières années", a déclaré la présidente.
Elle a ensuite promis de résister, malgré le fait que le vote du Sénat, qui se déroulera le 11 mai, tend vers l'ouverture formelle d'un procès en destitution, ce qui obligera alors la présidente à abandonner ses fonctions pour une période pouvant aller jusqu'à 180 jours.
Mme Rousseff a également réagi sur la décision prise jeudi par la Cour suprême de suspendre Eduardo Cunha, président de la Chambre des députés qui a lancé en décembre le processus de destitution contre Mme Rousseff. M. Cunha est accusé d'avoir accepté des pots-de-vin dans une affaire de corruption au sein de la compagnie pétrolière publique Petrobras.