L'ancien PM britannique Brown soutient le maintien du Royaume-Uni dans l'UE

Il y a deux ans, l'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown a contribué à convaincre ses compatriotes écossais de rester au sein du Royaume-Uni.

Mercredi, il s'est lancé dans une nouvelle campagne, cette fois-ci pour convaincre tous les Britanniques - y compris les Ecossais - de voter "oui" au référendum organisé le mois prochain pour savoir si le Royaume-Uni doit rester dans l'Union européenne (UE).

C'est au cours d'un discours prononcé mercredi à la London School of Economics (LSE) que M. Brown a déclaré son engagement, affirmant que "se retirer en marge de l'Europe n'était pas une attitude très britannique".

L'ancien chef du gouvernement a souligné que le Royaume-Uni devait absolument rester dans l'UE, afin d'avoir son mot à dire sur la manière dont l'Europe doit répondre aux principales menaces actuelles, comme le terrorisme, l'immigration et le changement climatique.

"Si ce référendum est important, c'est parce qu'il porte sur le Royaume-Uni que nous voulons, sur le genre de pays que nous voulons devenir. Nous devons être un leader en Europe, et non un simple membre. Nous ne devons pas être dehors, ni même à moitié dehors. Nous devons y être pleinement. Nous devons prendre conscience que le monde a changé depuis le dernier référendum, et que nous devons promouvoir la coopération dans un monde de plus en plus interdépendant", a-t-il déclaré pendant son allocution.

Dans un article publié dans le Guardian, M. Brown a également souligné que ce référendum était l'occasion de mettre en avant l'indomptable esprit britannique, et de montrer que le Royaume-Uni avait vocation à "diriger l'Europe, non à la quitter".

Les partisans de la sortie de l'UE se sont empressés de critiquer les propos de M. Brown. Un porte-parole du mouvement Vote Leave ("Votez pour le départ") a ainsi déclaré : "Gordon Brown a fait partie du gouvernement qui a donné une partie de nos impôts à l' Europe, et a ouvert toutes les frontières de l'Union européenne. Les leçons de patriotisme sonnent creux lorsqu'elles viennent d'un Premier ministre dont le bilan européen est aussi catastrophique".